1V Œ U V R E S I) E F E R M AT. — G 0 II II E S P 0 N1) A N G E.
orturn esse æquale spatio M, cl omnia omnino deinceps spalia ex qualibet
revolutione ovta dicto spatio M similiter esse æqualia, ideoque et inter se.
Je crois que vous m’avouerez que ces recherches sont belles, mais
j’ai si peu de commodité d’eu écrire les démonstrations qui sont des
plus malaisées et des plus embarrassées de la Géométrie, que je me
contente d’avoir découvert la vérité et de savoir le moyen de la prouver
lorsque j’aurai le loisir de le faire. Si je puis trouver quelque occasion
d’aller passer trois ou quatre mois à Paris, je les emploierai à mettre
par écrit toutes mes nouvelles pensées eu ces arts, à quoi je pourrai
sans doute être beaucoup aidé de vos soins.
5. J’ai vu la Géostatique de M. de Beaugrand (*) et me suis étonné
d’abord d’avoir trouvé ma pensée différente de la sienne; j’estime que
vous l’aurez déjà remarqué. Je lui envoie franchement mon avis sur
son livre, vous assurant que j’estime si fort sou esprit et qu’il m’en a
donné de si grandes preuves, que j’ai peine à me persuader qu’ayant
entrepris une opinion contraire à la sienne, je ne me sois éloigné de la
vérité; je consens pourtant qu’il soit mon juge et ne vous récuse pas
non plus. Et parce que j’ai écrit à la hâte la démonstration que je vous
envoyai et l’écrit que je lui envoie ( 2 ), je mettrai (ont au net à loisir et
tâcherai même de trouver de nouvelles raisons pour soutenir mon opi
nion, à laquelle pourtant je ne m’attacherai jamais par opiniâtreté dès
qu’il me fera connoitre le contraire.
Je suis etc.
( 1 ) Voir Lettres I. 7, II, 2.
( 2 ) Écrit de Fermât perdu, comme toute sa correspondance avec Beaugrand. — La
démonstration envoyée à Mcrscnne n’est autre que la pièce précédente, II, ou peut-être
la rédaction en français de la même pièce, IIa- Cependant on ne peut conclure du langage
de Fermât que l’envoi a été fait directement à Mersennq et que, par suite, il y aurait eu
une lettre perdue intermédiaire entre I et lll ( voir Pièce II, note -i de la page 6).