LXXVII bis. — G JUILLET 1G3G.
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produit; c’est pourquoy dans ceux la, apres vous avoir expliqué le dit
theoreme, je me contenteray de mettre la méthode par laquelle l’on y
peut parvenir.
2. Le Theoreme est cettui-cy :
Si le nombre des hazards qu’on a pour avoir h soit p, et le nombre
des hazards qu’on a pour avoir c soit q, cela vaut autant que si l’on
avait b -P±Sl.
p + q
Par exemple si j’avois 2 hazards pour avoir | de ce qui est mis au
jeu et > hazards pour en avoir je multiplie -, par 2 et ~ par 5. Puis
j’adjouste ensemble les produits qui sont ^ et la somme est
laquelle je divise par 5 2, c’est 7 ; dont j’ay Je dis qu’il m’appar-
tient de ce qui est mis au jeu.
3. La première des questions de Monsieur de Fermât ( ( ) est telle :
A et B jouent à 2 dez. A gaignera en amenant G points. B gaignera en
amenant 7 points. A poussera le dé la première fois, et puis B deux fois
de suite et puis A deux fois de suite, et ainsi jusques à ce que l’un ou
l’autre ait gai gué.
Pour faire les partis je nommeray d ce qui est mis au jeu, et je met-
tray x pour la part qui en appartient au joueur A.
Or il est évident que, quand A aura fait le premier coup et B ses
deux coups de suite, et encore A l’un de ses deux coups, sans que ny
l’un ny l’autre ait rencontré, que alors A aura derechef la mesrne
apparence pour gaigner qu’il avoit des le commencement, et que par
conséquent il luy appartiendra derechef la mesme part de ce qui est
mis au jeu, c’est à dire x.
Partant, lorsque A vient à faire le premier de ses deux coups de suite,
il aura
(>) Pièce LXXV1I, 2.
5 hazards pour avoir d,
et 3i hazards pour avoir x,