xc. 
3 MARS 1 G58. 
305 
vous en auroitfait aussi une copie s'il eût été chez moi, mais je viens 
de l’envoyer chez M. l’Ambassadeur d’Angleterre ( 4 ). 
Je suis etc. 
XC. 
FERMAT A CLERSELIER ( 2 ). 
DIMANCHE 3 MAES 1658, 
(Bib. nat. fr. n. a. 8280, f° 35; D. III, 43.) 
Monsieur, 
J’ai reçu votre lettre ( 3 ) avec les deux copies des écrits de M. Des 
cartes sur le sujet de notre ancien démêlé. 
Je voudrois bien. Monsieur, vous satisfaire ponctuellement en ce 
que vous scmblez souhaiter que je refasse mes réponses d’alors qui 
se sont égarées ( 4 ); mais, comme je hais naturellement tout ce qui 
choque tant soit peu la vérité, et qu’il me seroit aussi malaisé de 
rajuster ce vieux ouvrage qu’à un peintre de refaire mon portrait 
t 1 ) Nous trouvons au vol. 69 de la Correspondance Angleterre conservée aux Archives 
du Ministère des affaires étrangères la preuve que l’ambassadeur d’alors s’appelait 
Lokard. 
(2) Le texte do cette lettre est établi principalement d’après une copie du temps colla 
tionnée à Vienne par Despoyrous et qui présente plusieurs passages inédits publiés par 
Libri {Journal des Savants, 1845, pp. 68G-G87). — Quoique datée du 3 mars, elle ne fut 
envoyée, d’après le post-scriptum, que le 10, avec la lettre suivante. 
( 3 ) Lettre annoncée dans la précédente do Digby, et qui est perdue. Les écrits de 
Doscartes sur la Dioptrique qui l’accompagnaient étaient : la lettre à Mcrsennc {ci-avant 
XXIII) et la lettre à Mydorge {Desc., III, /,9.). Voir plus haut, page vx5, note 1. 
(V) Ce langage paraît l’effet d’un malentendu; Clerselicr possédait bien les deux lettres 
de Fermât à Mersenno sur la Dioptrique {ci-avant XXII et XXIV), mais il aura cru à des 
répliques postérieures de Fermât; celui-ci aura compris que les lettres perdues dont on 
lui parlait étaient colles auxquelles Descartes avait répondu cl que nous venons do men 
tionner. Il n’avait certainement pas rouvert la discussion; toutefois il nous manque des 
lettres de lui à Mersenne en iG38, où il avait touché incidemment la question de la Diop 
trique, comme dans les Pièces XXV bis, 1 et XXVI.