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ŒUVRES DE FERMAT.
CORRESPONDANCE.
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occupe tout l’espace qui est au dessous de CE, mais qu’elle ne peut
point empêcher l’autre qui la fai soi t avancer vers la main droite, vu
qu’elle ne lui est aucunement opposée en ce sens-là; d’où il infère
l’égalité des angles de réflexion et d’incidence.
Mais quand bien ce raisonnement seroit véritable en la réflexion,
quelque sceptique scrupuleux ne manquera point d’alléguer qu’il y a
trois circonstances en la réfraction qui doivent changer la consé
quence, ou du moins servir d’empêchement à la recevoir sans nou
velle preuve :
Premièrement, en la figure de la page 17 ou en celle de la page 18 ( 1 ),
la balle ne continue pas son mouvement d’une égale vitesse, puisque,
par la supposition, elle perd, par exemple, la moitié de sa vitesse dès
le point B.
Secondement, elle ne passe pas toujours par un même milieu,
comme il paroît en la figure de la page 18.
Et enfin la détermination qui la faisoit aller de haut en bas n’est pas
tout à fait empêchée par la rencontre de la toile ou de l’eau, mais
changée seulement ou diminuée.
Or, que la conséquence soit la même nonobstant la diversité de
ces trois circonstances, il sera malaisé qu’un médiocre logicien le
puisse accorder. Il alléguera pour excuse de sa logique scrupuleuse,
qu’il n’a pas cru se faire grande violence, lorsqu’en la figure de la
page i5 {fig. 53) il a donné les mains que la détermination de la
(OA ces figures correspond celle que nous avons reproduite plus haut sous le n° o(>,
d’après l’édition des Lettres de Descartes, de Clerselier.