XCI.
7 AVRIL 1658.
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Pour la seconde question, elle n’est pas d’une extrême difficulté et,
pour lui témoigner que je veux même la lui proposer en cas des plus
aisés en prenant un petit nombre, je me contente que lui ou Mylord
Brouncker divisent le nombre 9, qui est composé des deux cubes 8 et
i, en deux autres cubes rationaux. S’il rejette cette proposition, qui
n’est pas des plus difficiles, je n’oserai plus leur en proposer ni en
entiers ni en fractions.
6. Pour son canon ad inveniendos quadratos qui, ducti in datum
numerum non quadratum, adscita unitate, conficiant quadratum, je ne
sais pas pourquoi il doute que cette invention nous paroisse malaisée,
puisqu’il n’est point d’algébriste novice qui ne trouve sa règle d’a
bord. Mais ma question en entiers est si fort au dessus de ces petites
règles de trivio, que M. Frenicle l’a jugée digue de l’occuper, et c’est
tout dire. Il a si exactement répondu à tout le reste qui regarde les
questions numériques que j’aurois tort d’ajouter quelque chose du
mien à ses réponses (*).
7- Pour ce qui regarde les centres de gravité des hyperboles infi
nies et la règle pour distinguer celles qui en ont de celles qui n’en ont
pas < je répondrai > que je Pavois résolu pleinement et envoyé tant
à Torricelli qu’aux géomètres de Paris dix ans avant l’impression du
livre Arithmetica infinitorum ( 2 ). S’il ne m’en veut pas croire, les
Hoberval et les Pascal, qui ont toutes mes propositions sur ce sujet
depuis plusieurs années, le pourront désabuser.
8. La promesse qu’il fait sur la quadrature de l’hyperbole s’exécu
tera sans doute comme celle du cercle : la voie qu’il tient en se ser
vant de certaines progressions, inter quorum terminos interpolationem
queerit, est de ces méthodes qui aboutissent à trouver une chose aussi
difficile que celle qu’on a pour but de chercher. Obscurum autem
(!) Digby avait tout d’abord communiqué à Frenicle la lettre de Wallis du ¿1 no
vembre 16Ï7 et Frenicle avait rédige en réponse une épître latine à Digby, datée du
3 février 1658 {Contm. ep., 22).
( 2 ) Voir Lettre LXXX1I, 2.
Fermât. — II.
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