Full text: Correspondance (Tome 2)

XCVII. - IC JUIN 1658. 
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et qu’il n’en puisse pourtant être pris aucun plus grand auquel elle ne 
diminue d’une certaine quantité qui soit toujours la même? Ne seroit-il 
pas plus géométrique et plus naturel de soutenir, dans le sentiment de 
M. Descartes, que la diminution de la vitesse se fait inégalement, que 
cette diminution est la plus grande de toutes en la chute perpendi 
culaire d’H vers B et qu’elle se rend toujours moindre à mesure que 
les inclinations varient jusqu’à ce qu’elle devienne nulle? ce que 
M. Descartes a peut-être cru arriver lorsqu’elle se réfléchit. Mais, 
parce que nous venons de prouver que, soit que la vitesse augmente 
ou qu’elle diminue au point B, la réflexion ne reste pas de se faire à 
angles égaux, nous ne devons pas nous mettre en peine de rechercher 
plus soigneusement la conduite secrète dont se sert la nature en affoi- 
blissant la vitesse de la balle ou également ou inégalement à mesure 
que les inclinations viennent à changer, 
4. Mais que deviendra le raisonnement qui se doit faire au dessous 
du plan CBE, en la page 17, par exemple? Il sera le même que le précé 
dent : car, que la vitesse diminue au point B ou par la rencontre de la 
loile, ou par quelque autre voie qui vienne d’ailleurs, c’est tout la 
même chose. Et puisqu’on la figure de la page 17 la balle perce la toile 
et qu’au point B la vitesse diminue par moitié, elle ne peut jamais avoir 
la détermination vers la droite pareille à celle qu’elle auroit, s’il n’y 
avoit point de toile et que pourtant la vitesse diminuât par moitié an 
point B, qu’en continuant toujours sa route vers la droite ABD.
	        
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