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ŒUVRES DE FERMAT. — CORRESPONDANCE.
CV1I.
FERMAT A PASCAL.
DIMANCHE 25 JUILLET ! 660-
( ORuvres de Pascal, IV, p. 445- )
Monsieur,
Dès que j’ai su que nous sommes plus proches l’un de l’autre que
nous n’étions auparavant, je n’ai pu résister à un dessein d’amitié dont
j’ai prié M. de Carcavi d’être le médiateur : en un mot je prétends vous
embrasser et converser quelques jours avec vous; mais, parce que ma
santé n’est guère plus forte que la vôtre, j’ose espérer qu’eu cette con
sidération vous me ferez la grâce de la moitié du chemin, et que vous
m’obligerez de me marquer un lieu entre Clermont et Toulouse, où je
ne manquerai pas de me rendre vers la fin de septembre ou le com
mencement d’octobre.
Si vous ne prenez pas ce parti, vous courrez hasard de me voir chez
vous et d’y avoir deux malades eu même temps. J’attends de vos nou
velles avec impatience et suis de tout mon cœur,
Tout à vous,
Fermât.
A Toulouse, le 20 juillet 1660.
СУШ.
PASCAL A FERMAT.
MARDI 10 AOUT 1060.
{ORuvres de Pascal, IV, p. 44^-44^- )
{Pa, p. 200.)
Monsieur,
Vous êtes le plus galant homme du monde et je suis assurément un
de ceux qui sais le mieux reconnoitre ces qualités-là et les admirer