Full text: Supplément aux tomes I-IV ([Supplement])

XVIII 
INTRODUCTION. 
souvent différents de ceux sous lesquels ils furent imprimés plus 
tard. Pour l’écrit de Tangentibus linearum curvarum, imprimé dans 
l’édition de Toulouse de 1679 (p. 69-73) et dans la présente édition 
(t. J, 1891 p. 158-1G7) avec le titre de Ad eamdem Methodum, nous 
savons que l’original (Paris, B i b 1. nat., f.fr. nouv. acq. 8280, f os 112- 
117) et une copie manuscrite (Ibid., f. fr. nouv. acq. 6862, f os 68-78) 
ne portent aucun titre. Celui donné dans nos deux recueils res 
semble le plus à celui de de Invcntione tangentium in curvis, employé 
par Fermât lui-même dans une lettre où il réclamait l’écrit original, 
qui avait été copié parMersenne dans l’hiver de 1640-1641 (t. Il, 1894, 
p. 219; voir aussi Tome il, p. 200, et les OElivres de Descartes, éd. cit., 
t. HT, 1899, p. 86). Toutefois celui sous lequel il est inséré dans l’édition 
de 1679 est reproduit dans le manuscrit florentin en marge par la main 
du copiste aussi. Ce fait semble prouver que les deux annotations dont 
nous parlons se trouvaient déjà sur l’original. 
C’est peut-être de cet original, plus ancien que nos copies, que le 
reviseur ou aussi l’auteur des apostilles aura transcrit les autres anno 
tations. En effet, une main, différente de celle qui écrivit le texte, 
y ajouta, comme annotation marginale à l’extrait de la lettre du 
i5 juin i638 : Delenda hæc epístola, et en vue des extraits des lettres 
du 22 novembre i636, juillet, 27 juillet et 5 août i638 : Deleatur, 
tandis que ce dernier mot est répété dans la marge des copies des 
écrits qui sont édités pour la première fois dans la présente édition 
(t. I, 1891, p. 87-89, et t. II, 1894, p. 169-176). L’explication de ces 
additions est donnée par une apostille en tète du premier feuillet (76) 
du cahier et de la même main qui écrivit les annotations citées : Ubi in 
margine adscriptam est Deleatur signifient author scripta nolle ista, ce 
qui prouve que ces apostilles datent du vivant de Fermât. Or l’écri 
ture de ces apostilles, qui certainement n’est pas celle du géomètre de 
Toulouse, telle qu’elle se présente sur une photographie, qui nous fut 
envoyée de Florence, si on la compare avec celle de lettres de Carcavi, 
qui sont conservées à Leyde dans la collection Huygens, semble être 
très probablement celle du dépositaire des écrits de Fermât à Paris.
	        
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