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INTRODUCTION.
l’original) ce conseil de Fermât à Carcavi : « Post hune tractatum sequi
dehet tractatus quem ad te mi si, cuius titulus : Novus sitandarum {sic)
et ulterioris ordinis radicum in analyticis usus. » C’est une allusion à
l’écrit publié dans l’édition de 1679 (p. 58 et suiv. ) et dans le Tome I
(p. 181 et suiv.) de la présente. Pour des raisons apparemment suffi
santes, on suppose cet écrit envoyé par Fermât à Carcavi le 20 avril i65o
(t. I, p. 428 ; t. II, p. 282-283 et 284 -286; Œuvres de Descartes, éd. cit.,
t. Y, 1908, p. 555). Il en résulte qu’à une certaine date postérieure à
celle-ci le cahier se trouvait encore entre les mains de Carcavi.
D’ailleurs le fait d’une révision des écrits de Fermât, entreprise à
nouveau entre les années i65o et 1660, en vue d’une édition de ses
œuvres, résulte de plus d’un document. Il apparaît d’une lettre de
Fermât à Carcavi du 9 août i654 (t. Il, p. 299) que le premier désirait
laisser à son ami tous les soins d’une telle édition, dont il était
question encore en 1659, lorsque Carcavi écrivit le 14 aoûtàHuygens :
« fay esté soigneux de ramasser avec soing tout ce que ce mien amy a
envoyé ici, soit à moy, soit à d'autres particuliers. Je luy ay mesme fait
voir ce ramas qu’il a corrigé de sa main, parce que je voulois le faire im
primer, mais j’en ay esté destourné par d’autres affaires. Je souheterois
encore astheure faire la mesme chose, si messieurs les Elzevirs vouloyent
gratifier Vautheur de quelques livres. Ils avoyent autrefois voulu donner
un allas de Blaeu. La chose n’est pas empirée depuis ce terns là... »
(Ch. Henry, Pierre de Carcavy, etc. dans le Bull, di bibliogr. e di storia
delle sc. mat. efis., pubbl. da B. Boncompagni, t. XVII, 1884, p- 338,
ou Œuvres complètes de Chr. Buy gens, t. II, 1889, p. 4^7; voir la ré
ponse de Huygens, Ibid., p. 474)- Et c’était à Léopold de Médicis, qui
avait fondé en 1657 l’Académie del Gimento que Boulliaud écrivit le
19 décembre 1G59 à propos de Carcavi : « Mihi quoque dixit Dorninum
de Fermât tractatus geometricos, quos Celsitudini Tuæ Serenissimæ trans-
misi descriptos, recognoscere deque illis et aliis edendis cogitare » ( 1 ).
C’est cette dernière relation qui nous apprend que d’autres recueils
( J ) Lettere inédite di uomini illustri per servire d’Appendice ail" opéra intitolata :
« Vitœ Italorum doctrina excellentium » [da Angelo Fabroni], t. I (Firenze, 1775).