XXIV
INTRODUCTION.
ayant été éloigné de son dépota cause de la guerre. Un résultat négatif
est présenté aussi par la consultation de la seule lettre de Carcavi à
Yiviani, datée de Paris le 27 février 1678, qui ne contient pas d’allu
sion à un envoi de manuscrits de Fermât ('), Mais pour la mise en
doute d’un tel envoi direct, il suffit peut-être de remarquer que pour
le possesseur d’alors du recueil de Carcavi, la paternité du travail de
.Fermât resta longtemps cachée. Ayant pris à son tour une copie du
traité qui s’intitule dans nos manuscrits : De Tangentibus linearum cur
varum (t. I, p. 158-167), Yiviani attribuait cette copie (écrite de sa
propre main et insérée aujourd’hui, comme on l’a vu, auxf os 7 verso-i5
recto du même Volume CIII des DiscepoU, qui contient le cahier de
Carcavi), à Ricci lui-même. En effet il ajouta en tête de sa copie : « Si
crede del S r Michelangelo Ricci Romano » et ce n’était que plus tard,
après l’année 1679, qu’il pouvait ajouter : « Anzi è di Monsù Fermât,
stampata nelle sue opere ».
Même pour les travaux de Fermât, déjà connus d’ailleurs, les deux
recueils nouvellement retrouvés, ont une valeur effective : pour
quelques-uns, désignés dans notre liste (p. xvi-xvii ci-avant) par un
astérisque, l’édition de 1679 a été la seule source; pour beaucoup
d’autres, il n’existait jusqu’ici qu’une seule source manuscrite, souvent
postérieure. Ainsi le manuscrit Arbogast-Boncompagni (aujourd’hui
à la Bibliothèque nationale à Paris, f. fr. nouv. acq. 6862) et le ma
nuscrit Yicq-d’Azyr-Boncompagni, dont on trouve une description
détaillée (t. I, p. xxn-xxx), ont été pour les éditeurs de la présente
édition, comme ils l’écrivent (t. I, p. xxi), une des bases essentielles
de leur travail. Il ressort de notre liste que nos deux recueils, celui
de Groningue et celui de Florence, sont à présent, du moins pour les
écrits proprement dits, les sources les plus riches : tandis que le ma
nuscrit Arbogast-Boncompagni comprend six de ces écrits et que le
manuscrit Yicq-d’Azyr-Boncompagni n’en comprend qu’un seul, les
deux recueils nouvellement découverts donnent respectivement la
(!) Florence, Biblioteca nazionale, Mss. Galileiani. DiscepoU, t. GXLVI, f° 181.