27. Remarques concernant les propositions fondamentales.
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F. Schur Z2i ), qui évite d’introduire ici le concept de nombre, sur
monte la principale difficulté de la démonstration du théorème de
K. G. Chr. von Staudt en postulant que si deux points se meuvent sur
la droite en sens contraires l’un de l’autre, ils se rencontrent né
cessairement en un point déterminé de la droite.
F. Enriques 324 325 ) déduit le théorème de K. G. Chr. von Staudt du
postulat de la continuité énoncé sous la forme (graphique) de
B. TJedeJcind.
En résumé, toutes les démonstrations indiquées s’appuient sur la
continuité des droites, énoncée soit sous une forme métrique, soit sous
une forme graphique, ou tout au moins sur la possibilité de consi
dérer la droite comme contenue dans une variété continue d’éléments
pour laquelle le postulat d’Archimède a lieu.
On s’est demandé s’il ne serait pas possible de faire abstraction
de cette hypothèse en envisageant la projectivité comme résultant
d’une suite de projections successives. L’étude à laquelle on a été
ainsi amené a permis de développer quelques points de la géométrie
projective non archimédienne à l’aide desquels la question des rela
tions entre les divers théorèmes fondamentaux de la géométrie pro
jective a pu être envisagée sous un jour tout nouveau [cf. n° 50].
cf. Belation entre le théorème fondamental et le réseau de Mohius.
On a vu que la définition de la projectivité de deux droites ré
sulte de la considération de l’homographie entre plans et de l’homo
graphie entre espaces. Il résulte du théorème fondamental de l’espace
projectif que cette homographie est déterminée dans le plan par
quatre paires de points homologues et dans l’espace par cinq paires
de points homologues.
Cette conséquence du théorème fondamental est d’ailleurs entière
ment équivalente au théorème fondamental lui-même. Il est remar
quable qu’elle puisse être établie directement en utilisant seulement
les procédés de construction de ce qu’on appelle les réseaux de Mohius
Dans le plan, par exemple, on définit ces réseaux de la façon
que voici:
Soient A, JB, C, D quatre points donnés dans le plan, entièrement
indépendants les uns des autres. On peut, par des constructions
324) Math. Ann. 18 (1881), p. 252. Cf. J. Thomae, Grundriss einer analy-
tischen Geometrie der Ebene, Leipzig 1906, p. 10 et suiv.; Th. Reye, Lie Géo
métrie der Lage, (4 e éd.) Leipzig 1899, p. 58.
325) Reale Ist. Lombarde Rendic. (2) 27 (1894), p. 565; Lezioni geom.
proiettiva * 7 ), (l re éd.) p. 88 et suiv.
Cf. L. Baiser, Math. Ann. 55 (1902), p. 293/300.