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III 1. F. Emiques. Principes de la métrique générale.
pour pouvoir être développée aux environs de chaque point par la
formule de Maclaurin jusqu’au troisième terme de cette formule, et
en outre la condition d’être infiniment petite du deuxième ordre par
rapport aux différentielles dx 1} dx 2 , ..., dx n , on démontre 361 ) que cette
expression est nécessairement de la forme
ds 2 — ^a ih dx i dx k (i, Te = 1, 2,..n),
(»■> k )
en sorte que le théorème de Pythagore généralisé fournit bien, comme
on l’annonçait, la forme la plus simple possible de ds.
Mais si, au contraire, on admet quelque exception à la dérivabilité
de ds 2 au point {x x , x 2 , . . ., æJ, on peut fixer autrement l’expression
de ds 2 en fonction de
^27 • • '7 dx kf dx2,. • ., dx n
et en déduire, dans la variété envisagée v n , une détermination métrique
distincte de celle qui repose sur le théorème de Pythagore généralisé.
Ainsi on peut par exemple prendre pour ds 4 une forme essentielle
ment positive du quatrième degré en dx t , dx 2 , . . ., dx n qui ne soit
pas un carré parfait. B. Biemann 362 ) a déjà signalé la possibilité de ces
déterminations métriques; mais il n’a développé que les conséquences
concernant le cas le plus simple et le plus important, où le théorème
de Pythagore généralisé s’applique.
Dans toute variété v n où la détermination métrique résulte du théo
rème de Pythagore généralisé, on peut envisager, comme on l’a fait pour
les surfaces v 2 , des lignes géodésiques (ou lignes de longueur minimée).
Dans des régions convenablement limitées de v n , chacune de ces lignes
est complètement déterminée par deux de ses points.
Le concept de distance entre deux points de v n étant fixé à l’aide
de ces lignes géodésiques de v n , on peut ensuite définir dans v n les
concepts de Vangle 36 *) et du volume 364 ).
35. Variétés homogènes. B. Biemann s’est tout particulièrement
occupé des variétés v n (en particulier des variétés v 3 ) qui, comme
l’espace ordinaire, peuvent se mouvoir par applicabilité sur elles-mêmes.
On dit de ces variétés qu’elles sont homogènes.
361) Voir F. Emiques, Conferenze di geometria (cours autographié), Bologne
1894/5, p. 58.
362) Habilitationsschrift 1S ); Abh. Ges. Gôtt. 13 (1866/7), éd. 1868, math,
p. 133; Werke, (2 e éd.) publ. par H. Weber, Leipzig 1892, p. 272; trad. L. Laugel,
Paris 1898, p. 280.
363) Voir F. Emiques, Conferenze di geometria (cours autographié), Bologne
1894/5, p. 65.
364) T. Levi-Civita, Atti Ist. Yeneto (7) 4 (1892/3), p. 1765/815, surtout § 19).