III la. NOTES
Sim LA GÉOMÉTRIE NOM-ARCHTMÉDTENNE
par A. SCHŒNFIiIES (kœniosbbrg).
1. Caractères spéciaux des nombres de Veronese pouvant
représenter le continu. Les particularités arithmétiques et la portée
des nombres transfinis introduits par 6r. Veronese ont été récemment
étudiées d’une façon approfondie par A. Schœnflies 1 ). Il s’est, à cet
effet, surtout appuyé sur le résultat obtenu par O. Hôlder 2 ), et dont
il a déjà été question au n° 7, concernant les conditions nécessaires
et suffisantes pour que le postulat d’Archimède ait lieu.
Les nombres de Veronese les plus simples qui puissent se présenter
sont ceux formés à l’aide d’une unité finie 1 et d’une unité trans
finie (infiniment petite) cette unité est telle que, pour tout nombre
fini JV, l’inégalité
Nt} < 1
est vérifiée, ce qui est en opposition avec le postulat d’Archimède. Si
l’on désigne par A et B des nombres ordinaires (pour lesquels le
postulat d’Archimède est vérifié), l’expression
A + Brj
représente le nombre transfini le plus général du type envisagé.
O. Hôlder a montré que le postulat de continuité de G. Veronese
[cf. n° 13] appliqué à ces nombres A -j- Br] n’impose une condition
qu’au coefficient B de r] et non au coefficient A de 1 ; cette condition
est que les nombres B qui figurent dans l’expression A -f Btj doivent
être nécessairement continus au sens de B. Dedekind.
Il en est de même de tout système de nombres transfinis qui
est formé à l’aide d’un nombre fini d’unités infiniment grandes ou in-
1) Jahresb. deutsch. Math.-Ver. 15 (1906), p. 26.
2) Ber. Ges. Lpz. 53 (1901), math. p. 1.