<>. Les premiers successeurs de Monge. 7. L’œuvre de Poncelet. 193
heureuse idée ne devait être justifiée que plus tard par le „principe
de continuité“ de J. V. Poncelet [n° 7], par la traduction analytique
de la démonstration, et enfin par la théorie des imaginaires [n os 14
et suivants].
^„11 faut insister sur ce caractère de l’ensemble de l’œuvre de
6r. Monge: le rénovateur de la géométrie moderne nous a montré dès
le début, ses successeurs l’ont peut-être oublié, que l’alliance de la
géométrie et de l’analyse est utile et féconde, que cette alliance est
peut-être une condition de succès pour l’une et pour l’autre 17 )“.*
6. Les premiers successeurs de Monge. Les élèves de G. Monge
et ses premiers successeurs s’appliquent à retrouver géométriquement,
sans secours étranger, par les nouvelles méthodes, les nombreux théo
rèmes acquis à la géométrie par la méthode des coordonnées.
A cet égard, il faut citer en première ligne plusieurs des travaux
de L. N. M. Carnot 18 ). Il se sert avec prédilection des considérations
de transversales qui partent d’une généralisation du théorème de
Ménelas concernant les points d’intersection d’une courbe plane (au
lieu de la ligne droite) avec les côtés d’un triangle. La théorie des
coniques et des quadriques [III 17 ; III18; III 22] s’est dès lors tout parti
culièrement développée. La théorie des polaires, traitée déjà à maintes
reprises par G. Monge, conduit Ch. J. Brianchon 19 ) à son théorème sur
l’hexagone circonscrit à une conique 18 ). Et dominant le tout, le
„Traité des propriétés projectives des figures“ de J. V. Poncelet constitue
enfin le premier exposé systématique de la „géométrie projective“
[III 8] au sens actuel du mot.
Établissement de la géométrie synthétique par Poncelet, Mobius,
Steiner et Chasles.
7. L’œuvre de Poncelet. ^Comme caractère de l’ensemble de
l’oeuvre de G. Monge nous avons relevé l’alliance heureuse de la géométrie
et de l’analyse. J. V. Poncelet néglige tout ce qui se rattache à l’ana
lyse de R. Descartes ou ce qui concerne la géométrie infinitésimale
17) *6r. Darboux, Dével. méthodes géom. 19 ), p. 7; Bull. sc. math. (2) 28
(1904), p. 236.*
18) + De la corrélation des figures de géométrie, Paris an IX (1801); Géo
métrie de position, Paris an XI (1803);* Mémoire sur la relation qui existe entre
les distances respectives de cinq points quelconques pris dans l’espace, suivi d’un
essai sur la théorie des transversales, Paris 1806 (ce dernier mémoire est cité
fréquemment sous le nom de „Essai sur la théorie des transversales“).
19) J. Éc. polyt. (1) cah. 13 (1806), p. 297; (1) cah. ,19 (1823), p. 188.
Encyclop, des scienc. mathémat. III 1. 13
.4*. en;