dans l’espace par des coordonnées barycentriques triangulaires ou
tétraédriques se réduit à ce fait que les coordonnées d’un point quel
conque de l’un des deux systèmes sont des fonctions linéaires des coor
données du point correspondant dans l’autre système 92 ).
5°) J. Flücker 93 94 ) représente la correspondance réciproque par une
équation bilinéaire et arrive par cette voie au principe de réci
procité, dans lequel il voit d’une seconde façon la base de la dua
lité. Cette équation bilinéaire se présente aussi chez A. F. Môbius 9i ),
en particulier pour la réciprocité de l’espace dans laquelle chaque
point appartient au plan correspondant, c’est-à-dire pour le système
focal.
6°) Quant aux éléments imaginaires, on opère sur eux en géo
métrie analytique, à partir de J. Flücker 95 ), tout aussi bien que sur
les éléments réels; on dira, par exemple, que toutes les sphères de
l’espace passent par la courbe fixe
cc 2 + y 2 + z 2 — 0, t = 0
von Staudt. En particulier, figures du second degré et
théorie des imaginaires avec extensions.
13. von Staudt. ^Ces nouvelles méthodes analytiques et synthé
tiques, les géomètres vont alors les appliquer à l’étude des cour
bes et des surfaces. Pendant ce temps, moins préoccupés de cher
cher des applications brillantes, d’autres géomètres, continuateurs de
M. Chasles et de J. Steiner, et à leur tête K. G. Chr. von Staudt,
cherchaient à constituer la géométrie sur une base solide, complète
ment indépendante de l'analyse. Mais tandis qu’on peut reprocher à
M. Chasles, d’une part la considération des éléments imaginaires seule
92) A. F. Möbius, Der baryc. Calcul 46 ), p. 301/30; Werke 1, p. 266/89. Pour
l’homographie dans l’espace voir J. Flücker, System der Geometrie des Raumes, § 1.
93) Indication à ce sujet: J. reine angew. Math. 5 (1830), p. 26 et suiv.;
on trouve plus de détails: Analytisch-geometrische Entwickelungen 2, p. 259
et suiv.
94) J. reine angew. Math. 10 (1833), p. 317; Werke 1, Leipzig 1885, p. 489.
Auparavant déjà, G. Giorgini [Mena. mat. fis. Soc. ital. delle «scienze (detta dei
XL) (1) 20 (1828), mat. p. 243/54 [1827]], par des considérations mécaniques, était
arrivé à cette relation particulière [cf. IV 4, 27]. En ce qui concerne M. Chasles
voir le présent article n° 11. Comme précurseur de la théorie du système focal,
il faut regarder aussi le mémoire de A. F. Möbius sur les tétraèdres inscrits
et circonscrits les uns dans les autres [J. reine angew. Math. 3 (1828), p. 273;
Werke 1, Leipzig 1885, p. 430].
95) Voir par ex. System analyt. Geom. 87 ), p. 19 et suiv., et p. 32 et suiv.