27. Recherches de Paolis.
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Malheureusement la mort vint prématurément interrompre ses recher
ches en 1892.
R. de Paolis avait reculé son point de départ plus encore que ne
l’avait fait E. Kotter, et était parti des fondements même de la géo
métrie [cf. III 19].
Sa „teoria dei gruppi geometrici e delle corrispondenze che si
possono stabilire tra i loro elementi 214 )“ contient des considérations
d’analysis situs [III 6], en particulier sur la connexion des surfaces, avec
des démonstrations purement géométriques de théorèmes relatifs aux
correspondances continues, équivalents à des théorèmes analytiques de
K. Weierstrass et de G. Cantar. Ces considérations peuvent être regardées
comme constituant la partie de la géométrie qui correspond à la „théorie
générale des fonctions“.
Le second mémoire de R. de Paolis „le corrispondenze proiettive
nelle forme geometriche fondamentali di l a specie 215 )“ correspond à la
théorie des fonctions algébriques d’une variable. La base de cette
théorie est fournie par une étude purement géométrique des corres
pondances n-linéaires entre n formes de rang un; dans cette étude,
les éléments de ces formes sont associés en multiplicités oc n_1 de
groupes de n éléments, „aggruppamenti proiettivi di ordine ca
ractérisés par ce fait que, si l’on suppose fixes dans les formes corres
pondantes n—2 éléments d’un groupe (ou d’un «-tuple de points), les
deux autres décrivent toujours des séries projectives. C’est là l’image
géométrique de l’équation «-linéaire
qui comprend, comme cas particuliers, les équations polaires dans les
formes de première espèce, de même que l’équation de la correspon
dance générale (m, n). Dans le cas de formes superposées, les „aggrup
pamenti proiettivi“ mentionnés plus haut fournissent les involutions
d’ordre n et de rang n — 1, et comme intersections de ces dernières
on obtient celles de rang inférieur.
Deux involutions l’une d’ordre n et de rang n— 1, l’autre d’ordre
n et de rang un (non contenue dans la première), ont toujours un
groupe de points communs et un seul. C’est ce théorème qui remplace
le théorème fondamental de l’algèbre et fournit la base nécessaire
pour les recherches synthétiques à venir. De même qu’on ne peut
214) Mena. mat. fis. Soc. ital. delle scienze (3) 7 (1890), mém. n° 6; Extraits
complétés par de nouvelles recherches [Ann. mat. pura appi. (2) 18 (1890), p. 93].
215) Mem. Accad. Torino (2) 42 (1892), p. 495; compte-rendu par C Segre
[Atti Accad. Torino 27 (1891/2), p. 366].