31. Appel aux fonctions transcendantes. La situation de Clebsch. 241
activité dans le domaine de la géométrie projective et algébrique à
plusieurs dimensions. Elle eut à sa tête G. Segre, et fut marquée par
l’emploi continuel aussi bien des méthodes synthétiques que des mé
thodes analytiques. Ces recherches ont été particulièrement utiles pour
la „géométrie sur une multiplicité (courbe, surface) algébrique“ [cf.
III 19 et III 23; voir aussi l’article actuel n os 31 à 32]. C’est aussi à
l’instigation de G. Segre 2U ) que l’on s’est posé le problème: „définir un
espace à n dimensions par un système de postulats indépendants de
telle sorte qu’on puisse en déduire la détermination de ses points par
des coordonnées“, question aujourd’hui entièrement résolue, et de plus
d’une façon [cf. III IJ.
Géométrie sur une variété algébrique.
31. Appel aux fonctions transcendantes. La situation de
Clebscli. La théorie des courbes et surfaces algébriques, purement
projective jusque vers 1860, s’est développée aussi, depuis lors, dans
une autre direction, grâce à de nouveaux points de vue.
D’une part, A. Clebsch 244 245 ) a appliqué à la géométrie la théorie
des fonctions, considérablement perfectionnée depuis quelques dizaines
d’années, en particulier la théorie des fonctions d’une variable com
plexe; et il a montré comment la théorie des fonctions ellipti
ques et abéliennes peut s’appliquer à la géométrie des courbes algé
briques. Son mémoire „Ueber die Anwendung der Abel’schen Func-
tionen in der Geometrie“ 246 ) est inspiré de l’idée qu’on peut considé
rer l’équation que N H. Abel prend pour définir la „classe“ (c’est-à-dire
l’irrationalité) dans les intégrales abéliennes comme l’équation d’une
courbe plane algébrique; partant de là, il reconnaît dans les théorèmes
sur les points d’intersection connus depuis longtemps une conséquence
immédiate du théorème d’Abel, qui donne non seulement le nombre
des relations entre les points d’intersection de deux courbes algé
briques, mais encore ces relations elles-mêmes sous la forme la plus
simple. A. Clebsch rapproche le nombre p des intégrales indépendantes
et restant partout finies du nombre des points doubles de la courbe
plane correspondante, et établit ainsi la notion de genre d’une courbe
algébrique; genre qui a la même valeur pour toutes les courbes
244) Su alcuni indirizzi nelle investigazioni geometriclie [Rivista mat. 1
(1891), p. 42].
245) Cf. Math. Ann. 7 (1874), p. 20 et suiv. Voir aussi pour ce chapitre:
A. JBrill et M. Nother, Jahresb. deutsch. Math.-Yer. 3 (1892/3), éd. 1894, p. 318/30,
330/47.
246) J. reine angew. Math. 63 (1864), p. 189.
Encyclop. des soienc. mathémat. III 1.
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