B3. But et principes généraux.
245
surfaces rationnelles. Par cette voie, ils sont arrivés à définir géo
métriquement et à faire ressortir un grand nombre de caractères inva
riants d’une surface.
^D’autres résultats de grande importance ont été établis par F.
Severi 265 266 ), qui à cet effet a eu aussi recours aux méthodes transcen
dantes.*
Un exposé d’ensemble des résultats obtenus jusqu’en 1896 a été
donné par G. Castelnuovo et F. Enriques 26G ), qui l’ont repris ensuite en
1901 267 ) et en 1906 268 ).
^Tandis que certains théorèmes sur les courbes algébriques se
transportent aisément aux surfaces et aux variétés à plusieurs dimen
sions, d’autres propriétés donnent lieu, au contraire, à des différences
bien remarquables, lorsque la dimension s’accroît.*
Voir à ce sujet les articles III 23, III 26 et III 28.
Géométrie énumérative.
38. But et principes généraux. Dans un système algébrique
de oo r éléments géométriques, il y a un nombre fini d’éléments qui
remplissent r conditions simples indépendantes. Or, il peut arriver
qu’on ait intérêt, pour des conditions données, à connaître ce nombre
sans avoir besoin de préciser les différentes solutions. C’est ce qui
se présente, par exemple, quand on cherche uniquement le degré d’une
courbe ou d’une surface engendrée d’une certaine manière. La déter
mination de ce nombre est souvent possible par des méthodes géné
rales qui constituent la géométrie énumérative [III 4]. Ces problèmes
énumératifs peuvent aussi être formulés algébriquement; car il s’agit,
en somme, de connaître le nombre (supposé fini) de solutions d’un
système d’équations algébriques. Cela revient, en dernier lieu, en
imaginant que nous ayons éliminé toutes les inconnues sauf une, à
déterminer le degré de l’équation résultante donnant cette dernière in
connue. Le degré de cette équation est égal au nombre de ses racines,
à condition de compter k fois chaque racine de multiplicité k; si le
265) +F. Severi, dans une série de mémoires dont il sera question dans les
articles III 4 consacrés à la géométrie algébrique dans l’espace.*
266) Math. Ann. 49 (1897), p. 241.
267) Ann. mat. pura appl. (8) 6 (1901), p. 165.
268) E. Picard et G. Simart, Théorie des fonctions algébriques de deux
variables indépendantes 1, Paris 1897; 2, Paris 1906; appendice, note 5. Ce traité
contient un exposé récapitulatif comprenant aussi les derniers résultats obtenus
jusqu’en 1906 et indiquant la part due à chacune des deux directions de re
cherches.