20 III 1. F. Enriques. Questions d’ordre élémentaire.
La droite et le plan 81 ) peuvent aussi être introduits conformément
aux principes de la théorie des groupes dont il est question dans
d’autres articles de l’Encyclopédie 82 83 ).
9. Droite et plan définis à l’aide de postulats. Au lieu de
définir les concepts „droite“ et „plan“ à l’aide des notions de „con
gruence“ et de „mouvement“, on peut les envisager comme des concepts
fondamentaux caractérisés par un groupe de postulats.
Si l’on envisage comme primitif le concept du segment rectiligne,
on peut donner une définition de la droite 8S ) à l’abri de toute critique.
Si l’on postule d’une façon convenable les attributs d’une surface
plane, on peut de même définir nettement ce qu’il faut entendre par
plan illimité. Si, au contraire, on part du concept de la droite comme
fondamental, on ne peut définir le segment de droite sans faire inter
venir encore un autre concept primitif.
Quand il sera question des principes de la géométrie projective
(n os 29 à 31) nous énumérerons les postulats auxquels on parvient en
suivant la première de ces deux voies. Nous nous bornerons ici à
montrer que, en suivant la seconde voie, les attributs concernant les
rapports de position mutuelle, ou \ appartenance, des droites et des
plans [ce que JD. Hilbert 84 ) appelle die Verknüpfung c’est-à-dire en
quelque sorte l’enchevêtrement des notions de droite et de plan]
apparaissent, dans une certaine mesure, comme distincts des attributs
que ces figures possèdent en tant que lignes et surfaces, c’est-à-dire des
postulats d'ordre et de séparation.
Voici comment on peut d’ailleurs formuler ces postulats à!appar
tenance:
thèse de N. I. Lobacevslij (donc indépendamment du postulat du texte qui
contient le postulat des parallèles d’Euclide et peut-être un peu plus). G. Veronese
a aussi examiné le cas de B. Riemann (n° 14) où par un point il n’y a aucune
droite parallèle à une droite donnée: le plan tout entier est alors donné par
les droites, issues d’un point extérieur à une droite fermée, qui projettent les
points de cette droite fermée ; mais, dans ce cas de B. Riemann, il n’a donné la
définition du plan qu’en faisant aussi appel à une autre hypothèse dans laquelle
apparaît le double concept d’un espace infiniment petit et d’un espace infiniment
grand. G. Veronese estime d’ailleurs que cette dernière hypothèse est inutile
dans son système; mais cette affirmation demanderait à être justifiée.
81) + Pour la définition du plan par la droite, voir F. Schur, Gruudlagen
der Geometrie, Leipzig 1909, p. 9.*
82) *Cela n’est toutefois possible que si l’on suppose que l’espace est une
variété analytique (Note de F. Schur)*
83) M. Pasch, Neuere Geom. 24 ), P- 7/ 8 ! éx. Peano, Principii 26 ), p. 9; Sui
fondamenti délia geometria [Rivista di mat. 4 (1894), p. 51].
84) Grundlagen 27 ), (l re éd.) p. 5; (2 e éd.) p. 2; (3 U éd.) p. 3.