288 J3. G. Zeuthen. III 4. Géométrie énumérative. M. Pieri.
l’application du même principe à des classes de problèmes extrême
ment variés, comment ce principe pouvait remplacer les longues éli
minations de la géométrie analytique, tant qu’il n’y a pas lieu d’effec
tuer des calculs spéciaux. C’est d’ailleurs aussi ce qui résulte de la
possibilité d’en déduire le théorème de Bézout 104 ).
14. Recherche du nombre des solutions confondues; nouvelles
applications. Dès qu’on étend le domaine des applications du principe
de correspondance, il arrive bien souvent que la somme a /3 com
prend, outre le nombre cherché, les nombres des solutions d’autres
problèmes dépendant des mêmes conditions. Lorsqu’il en est ainsi, il
faudra rechercher à part ces derniers nombres, ou bien se procurer,
par des applications multiples du même principe, autant d’équations
qu’il en faut pour déterminer à la fois toutes les inconnues. Dans ces
équations, chacun des nombres cherchés ou déterminés d’avance sera
affecté d’un coefficient exprimant combien des a -f- /3 coïncidences qu’im
plique le principe se réuniront pour donner lieu à une quelconque des
solutions indiquées par le nombre en question. Souvent on peut éviter
de déterminer directement ces coefficients, en ayant recours à l’artifice
suivant dont H. G. Zeuthen et H. Schubert ont donné beaucoup d’appli
cations dans leurs recherches sur les systèmes de courbes, mentionnées
aux n os 27 à 29.
On établit d’abord, par le principe de correspondance, un nombre
surabondant d’équations; on en déduit des identités, et ces identités
permettent de trouver les coefficients indéterminés du problème. On
peut aussi utiliser à cet effet les cas particuliers déjà connus.
La détermination directe des coefficients s’obtient par la règle
suivante, due à H. G. Zeuthen 105 ):
«Le nombre des coïncidences absorbées par un point d est égal
à la somme des ordres infinitésimaux de tous les segments infiniment
petits xy limités d’une part au point x, dont la distance à d est in
finiment petite du premier ordre, et d’autre part aux points homo
logues y.»
104) C. R. Acad, sc, Paris 75 (1872), p, 756; 76 (1873), p. 126.
105) Bull. sc. math. (1) 5 (1873), p. 186. Antérieurement • à cette règle qui
se rattache aux règles de G. H. Halphen [n os 2 et B], H. G. Zeuthen [Nouv. Ann.
math. (2) 6 (1867), p. 200/6] avait déterminé d’une autre façon la même multi
plicité en l’utilisant aussi pour une déduction des formules de Plücker. La dé
monstration que O. Zimmermann [J. reine angew. Math. 123 (1901), p. 1, 175]
a donnée plus tard de ces mêmes formules revient à la même application du
principe de correspondance. Au sujet du principe et de ses applications, voir
H. G. Zeuthen, Lehrbuch 1 ), n os 98 à 115.