17. Correspondance entre les points d’une courbe ou d’une surface. 295
n’a été donné jusqu’à présent, en vue d’applications effectives, aucun
procédé permettant de déterminer ces nombres.
La valence, positive ou négative, de toute correspondance à valence
pourrait, selon H. G. Zeuthen, être déterminée par la moitié du nombre
des coïncidences que l’introduction d’un nouveau point double sur la
courbe fait, suivant les cas, perdre ou gagner à la correspondance 137 ).
Outre les applications qui se rattachent aux diverses démonstrations
des principes précédents 138 ), rappelons encore celles de G. Küpper 1 ™)
relative au nombre des points de Weierstrass sur une courbe algébrique
quelconque et celles de F. Severi 140 ) relatives aux singularités d’une
courbe dans un espace à plusieurs dimensions.
(1891/2), p. 145]. D’autres exemples concernant la courbe double d’une surface
unicursale ont été donnés par M. Bernhard [Diss. Stuttgard 1897] qui les a étudiés
en s’appuyant sur le théorème généralisé du genre [n° 18].
137) Math. Ann. 40 (1892), p. 99 (deuxième démonstration).
Cette démonstration suppose connue la réductibilité à des courbes ration
nelles de l’espèce de courbes envisagées [n OH 3 et 9]; elle s’appuie d’ailleurs sur
les mêmes applications du principe de continuité que celles qui ont amené
J. Ph. E. de Fauque de Jonquières à énoncer [n° 7, note 40] quelques-uns des
résultats que l’on fait rentrer aujourd’hui dans la formule de Cayley-Brill.
Les deux démonstrations de H. G. Zeuthen, dont la première est complétée
et notablement simplifiée dans H. G. Zeuthen, Lebrbuch 1 ), n os 117 à 120, visent
d’ailleurs à transporter au principe de correspondance de Cayley-Brill la règle
-directe qui sert au dénombrement des solutions coïncidentes dans le cas du principe
de correspondance ordinaire [n° 14], F. Severi [Memorie Accad. Torino (2) 51
(1902), p. 82] a simplifié ces recherches en remplaçant la courbe en question par
d’autres courbes plus simples telles que la même détermination soit plus aisée,
sans que, par ce changement de courbe, le résultat puisse être modifié.
D’autres démonstrations géométriques de la formule de Cayley-Brill ont
été proposées par H. Schubert [Abzahlende Geom. 47 ), p. 86], K. Bobeh [Sitzgsb.
Akad. Wien 9311 (1886), p. 899], B. Sporer [Z, Math. Phys. 39 (1894), p. 228] et
JR. Sturm, Geom. Yerwandtschaften 82 ) 4, p. 222.
G. Segre [Ann. mat. pura appl. (2) 22 (1894), p. 1] a obtenu la formule de
Cayley-Brill en transposant ses recherches dans un espace à n dimensions.
138) Parmi ces applications citons celles de A. Briïl [Math. Ann. 4 (1871),
p. 522] relatives aux courbes gauches et celles de A. Brill et H. G. Zeuthen [Math.
Ann. 36 (1890), p. 321; 40 (1892), p. 118] relatives à la détermination de groupes
spéciaux, qui ont aussi été déterminés autrement par G. Castelnuovo [cf. note 61
et III 19]. Voir aussi la démonstration donnée par A. Brill [Math. Ann. 6 (1873),
p. 43] des formules de contact de J. Ph. E. de Fauque de Jonquières [n° 7, note 40].
139) Sitzgsb. bôhm. Ges. Prag 1892, p. 257 [cf. III19]. Ce même problème a
aussi été résolu par A. Hurwitz [Math. Ann. 41 (1893), p. 403], G. Segre [Atti R. Accad.
Lincei Rendic. (5) 8 II (1899), p. 89] et Isabella Gipolla [Atti R. Accad. Lincei
Rendic. (5) 141 (1905), p. 210/4; Ann. Scuola Norm. sup. Pisa 10 (1908), mém. n° 1].
140) Memorie Accad. Torino (2) 51 (1902), p. 81. A la fin de son mémoire
l’auteur fait cependant usage de la méthode fonctionnelle mentionnée n° 9, note 64.