310 H. G. Zeuthen. III 4. Géométrie énumérative. M. Pieri.
l’applique une seule fois à un système ex» 1 de couples de points [p, q),
il donne le nombre s des coïncidences ou points doubles du système
par la formule (déjà employée ailleurs)
£ = p + q-g,
où p désigne le nombre de couples dont les éléments (jt) se trouvent
dans un plan donné; et q désigne le nombre de couples dont les élé
ments (g) se trouvent dans un plan donné; enfin g désigne le nombre
de couples pour lesquels la droite joignant les deux éléments {p, q)
rencontre une droite donnée.
Les formules qu’on peut tirer de là renferment les deux prin
cipes de correspondance du plan et de l’espace [n° 16]; et depuis
1876 elles remplacent généralement dans les recherches de H. Schubert
les applications immédiates du principe de correspondance [n° 13].
H. Schubert 191 ) envisage aussi d’une manière analogue les coïncidences
multiples dans un groupe de points d’une droite mobile, de même
que L. Saltel pour une droite fixe [n° 15, note 117]; et il utilise les
formules ainsi obtenues pour en déduire une détermination nouvelle
des nombres relatifs aux tangentes singulières d’une surface, nombres
qu’il avait auparavant déterminés par les formules de coïncidence
simples [n° 14, note 113]. De même il emploie les formules de coïnci
dence pour un groupe de n rayons appartenant à un même faisceau
variable, dans la recherche des singularités d’un complexe de droites 192 ).
H. Schubert est même allé plus loin dans la construction systé
matique des formules; en multipliant certaines formules d’incidence et
de coïncidence relatives au triangle, il obtient 193 ) des formules donnant
des relations entre les nombres des triangles déterminés par certaines
conditions données et les nombres des triangles dégénérés en d’autres
figures plus simples. C’est en appliquant ces formules aux triangles
engendrés par trois points consécutifs d’une courbe qu’il a pu résoudre
plusieurs questions élevées de contact [cf. note 49].
26. Nombres fondamentaux et formules d’incidence et de
coïncidence de l’espace à n dimensions. Pour étendre avec succès
le calcul symbolique et la représentation générale énumérative qui en
découle aux espaces à plus de trois dimensions, il est avant tout né
cessaire de connaître les nombres fondamentaux relatifs à cet espace.
C’est cette dénomination qu’adopte H. Schubert 194 ) pour désigner, dans
191) Math. Ann. 12 (1877), p. 180; Abzâhlende Geom. 47 ), p. 228.
192) Math. Ann. 12 (1877), p. 202.
193) Id. 17 (1880), p. 153.
194) Id. 26 (1886), p. 26. H. Schubert [Mitt. math. Ges. Hamburg 3 (1891/1900),