26. Nombres fondamentaux et formules d’incidence. 311
le cas de la droite, les divers nombres de droites entièrement déter
minées par des conditions d’incidence avec plusieurs espaces linéaires
donnés.
Toute détermination est fondée ici sur le principe de la conser
vation du nombre et la multiplication symbolique. On peut citer, comme
exemple du même procédé dans l’espace ordinaire, la recherche
du nombre des rayons d’une congruence qui rencontrent deux droites
données a et b. On vérifie d’abord, par la considération du cas parti
culier où les droites a et b se coupent, que le produit des conditions
d’incidence avec a et & équivaut à la somme du nombre des rayons
qui passent par un point donné et du nombre des rayons situés dans
un plan donné. On multiplie ensuite les deux membres de l’égalité
qui en résulte par les conditions qui expriment que les rayons appar
tiennent à la congruence.
C’est par des décompositions analogues d’un produit de plusieurs
conditions simultanées en une somme de conditions plus simples que
H. Schubert réussit à déterminer tous les nombres qu’il appelle „fonda
mentaux".
A ce moment déjà H. Schubert se proposait aussi d’assigner les
nombres fondamentaux relatifs aux espaces linéaires [s] à s dimen
sions dans un espace ambiant [w] à n dimensions. Dans des travaux
relatifs à cette question 195 ), il introduit les notions de «condition
fondamentale» et de «forme fondamentale».
Etant donnés s -j- 1 espaces linéaires
KL KL • • v Kl (o <; a 0 <: %<•••< a t <: n),
dont chacun est situé dans le suivant et dont le dernier est situé
dans [A], on convient de représenter par le symbole
K, • • •> O
la condition complexe par laquelle on impose aux [s] d’avoir, pour
i = 0, 1, 2, . . ., s, n’importe quel [¿] en commun avec l’espace donné
Kl 196 ).
+ C’est évidemment une généralisation des conditions d’incidence
[n° 24]. L’ensemble des [s] pour lesquels cette condition fondamen
tale est remplie constitue ce que H. Schubert appelle une forme fonda
éd. Leipzig 1900, p. 86 [1892]] a aussi condensé dans une formule générale les
divers résultats obtenus. F. Palatini [Periodico mat. (3) 7 (1910), p. 163] a simplifié
cette formule générale.
195) Acta math. 8 (1886), p. 97.
196) Ce symbolisme a été ensuite modifié de diverses façons par H. Schubert
lui-même [Math. Ann. 57 (1903), p. 210] et par G. Z. Giambelli* 03 ).