330 H. G. Zeuthen. III 4. Géométrie énumérative. M. Pieri.
84. Applications à des problèmes transcendants. Les propriétés
des systèmes de courbes ou de surfaces algébriques qui ne dépendent
pas du degré de celles-ci subsistent encore pour les systèmes de
courbes ou de surfaces transcendantes, que l’on définit au moyeu
d’équations différentielles algébriques. Par là, les méthodes énumé-
ratives s’appliquent aux „connexes“ de A. Clehsch 278 ) représentés par
une équation différentielle algébrique du premier ordre entre deux
variables (III C, 10). A un tel système de courbes planes algébriques
ou transcendantes on peut toujours affecter les caractéristiques ordi
naires fi et v [n° 2 ’2], ainsi que l’a fait G. Four et 2 ™) en utilisant celles-
ci pour la résolution de plusieurs problèmes. Le système de surfaces
défini par une équation algébrique aux dérivées partielles d’une fonc
tion de deux variables indépendantes, est appelé par lui 280 ) un «implexe
de surfaces»; il le caractérise par les nombres et cp de surfaces
tangentes à une droite donnée en un point donné, ou bien tangentes
à un plan donné en un point quelconque d’une droite donnée du
plan; et, au moyen de ces deux caractéristiques, il exprime le nombre
de fois qu’une surface quelconque de l’implexe satisfait à des con
ditions algébriques données. Un système à caractéristiques ordinaires
fi, v, q [n° 22 ] de surfaces algébriques ou transcendantes est déter
miné par G. Fouret 281 282 ) par certains faisceaux d’implexes. Il a poursuivi
ensuite les recherches énumératives fondées là-dessus, jusqu’à pouvoir
en tirer parti dans quelques problèmes d’intégration.
Des recherches analogues à celles de H. Schubert sur les tangentes
singulières d’une surface algébrique 112 ) ont été effectuées par A. Foss 2SS )
pour les tangentes d’un système rationnel de points-plans, défini par
une équation différentielle.
Ces sortes de recherches peuvent donner des critères servant à
278) Math. Ann. 6 (1873), p. 203; A. Clebsch, Geom. 1S4 ) 1, p. 926.
Dans les théorèmes de- G. H. Halphen concernant la détermination de points
sur une courbe à l’aide d’une équation différentielle [u° 32 notes 249 et 250] il
est tout à fait indifférent que cette équation soit, ou non, intégrable algébri
quement.
279) C. R. Acad. sc. Paris 78 (1874), p. 831, 1693, 1837; Bull. Soc. math.
France 2 (1873/4), p. 72, 96.
280) C. R. Acad. sc. Paris 79 (1874), p. 467, 689.
281) Id. 80 (1875), p. 167.
282) Math. Ann. 23 (1884), p. 359. Tout système de cette espèce rentre
d’ailleurs parmi les systèmes de faisceaux de rayons envisagés à un autre point
de vue par H. Schubert [n 08 25 et 32]. Voir aussi les recherches de R. Stunn
[Math. Ann. 28 (1887), p. 277] sur les corrélations nulles (systèmes focaux) d’ordre
quelconque.