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III 1. F. Enriques. Questions d’ordre élémentaire.
B) Existence de deux triangles semblables et non congruents 194 ).
4) Existence d'un triangle où la somme des angles est égale
à deux angles droits 195 ).
5) Existence de triangles rectilignes ayant une aire aussi grande
que l’on veut 196 ).
Si l’on admet l’infinité de la droite, le postulat d’Euclide peut
être remplacé par l’un ou l’autre des deux postulats suivants:
Par un point situé dans le plan d’un angle aigu et à l’intérieur
de cet angle, on peut toujours mener une droite qui rencontre les
deux côtés de l’angle 197 ).
Trois points non en ligne droite se trouvent toujours sur la
surface d'une sphère 198 ).
Enfin on peut aussi caractériser, comme il suit, la géométrie
euclidienne par rapport à la mécanique:
Le postulat d’Euclide se ramène au postulat mécanique d’Archi
mède 199 ) suivant lequel, étant données deux forces égales et dirigées
dans le même sens que l’on applique aux extrémités A et B d’un
segment A JB perpendiculairement à ce segment, la résultante des deux
forces est une force appliquée au point G milieu du segment AB,
parallèle aux deux forces données, de même sens que ces deux forces
et d’intensité égale à la somme de leurs intensités 200 ).
Dans les géométries non euclidiennes l’intensité de la résultante
des deux forces envisagées serait non la somme 201 ), mais une autre
fonction déterminée 202 ) des intensités des forces composantes 203 ).
194) Voir les notes 151, 154, 155 et 156.
195) Cf. A. M. Legendre, Mém. Acad. sc. Institut France (2) 12 (1833), p. 375.
196) C. F. Gauss, lettre à W. Bolyai datée du 16 décembre 1799; Werke 8,
Gottingue (Leipzig) 1900, p. 159. Cf. n° 18.
197) A. M. Legendre, Eléments de géométrie, (9 e éd.) Paris 1812, p. 280/2.
Voir à ce sujet id. (12 e éd.) Paris 1823, p. 278/80.
198) W. Bolyai, Kurzer Grundriss eines Yersuches, Maros Vâsârbelyini
1851, p. 46.
199) *üne partie de ce postulat est indiqué dans Archimède [¿TtLicsdav
iaoQQOTtLcov rj yiévtQd (Sccqcov èTtmédtov cc' (de l’équilibre des plans ou de leurs
centres de gravité livre 1); trad. F. Peyrard, Paris 1807, p. 275; Opera, éd.
J. L. Heiberg 2, Leipzig 1881, p. 142] mais le postulat tout entier ne semble
pas contenu dans ses écrits (Note de G. Enestrôm).*
200) *A. Genocchi, Dei primi principii della meccanica e della geometria
in relazione al postulato d’Euclide [Mem. mat. fis. Soc. ital. delle scienze (3) 2
(1869/76), p. 153/89, en partie, p. 162] (Note de G. Loria).*
201) A. Genocchi, Atti Accad. Torino 12 (1876/7), p. 489; Memorie Accad.
Torino (2) 29 (1878), p. 305 et suiv. [1877]. Cf. J. Andrade, Leçons de mécanique
physique, Paris 1897, p. 355 et suiv.