19. Conclusion.
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F. Schur 2iT ) a remarqué qu’il suffit de prouver le théorème de
Pappus dans un seul cas particulier, par exemple quand l’angle sur
les côtés duquel sont les deux triples de points envisagés est un angle
droit. Dans ce cas particulier, il a démontré fort simplement le
théorème en s’appuyant seulement sur ce que les trois hauteurs d’un
triangle concourent en un même point.
J. Mollerup 25 °) a donné une démonstration fort simple du même
théorème dans le cas général, mais cette démonstration ne contient
au fond rien qui la distingue essentiellement des précédentes.
B. Levi 249 250 251 ) a donné une forme élémentaire aux développements
qui sont nécessaires à l’établissement du cas particulier du théorème
de Pappus correspondant à la possibilité de l’interversion des termes
moyens d’une proportion. La théorie des proportions est d’ailleurs
intimement liée aux questions qui se rapportent au théorème fonda
mental de la géométrie projective (cf. n° 27).
En ce qui concerne le théorème de Pappus dans la géométrie
non archimédienne, voir n° 50.
19. Conclusion. Ce qui précède permet de reconnaître trois
groupes distincts de propriétés géométriques;
1) Les propriétés qui se rapportent aux concepts situé entre,
côtés d'un plan, segment, angle, . . . (propriétés linéaires des droites
qui comprennent aussi la continuité, et propriétés des surfaces planes).
2) Les propriétés qui se rapportent au concept d’appartenance
(de points, de droites et de plans).
3) Les propriétés qui se rapportent au concept de congruence.
En géométrie élémentaire, ces trois sortes de propriétés sont in
timement liées entre elles. Elles y sont dans un rapport de sub
ordination réciproque tel qu’on ne peut énoncer les propriétés d’un
groupe sans se reporter, au moins en partie, à des propriétés d’un
autre groupe. Mais le développement de la géométrie a précisément
conduit à les distinguer les unes des autres.
On comprend bien comment cette distinction s’est produite si
l’on caractérise, comme l’a fait F. Klein 252 ) pour la première fois
dans son programme d’Erlangen, les divers ordres de recherches de
la géométrie par les groupes de transformation qui leur corres
pondent.
249) Math. Ann. 67 (1903), p. 205.
250) Math. Ann. 58 (1904), p. 479.
251) Supplemento al periodico mat. 6 (1903/4), p. 114/7.
252) F. Klein, Progr. Erlangen 1872; Math. Ann. 43 (1893), p. 63/100.