Full text: Partie élémentaire (Tome 2, Fascicule 1)

l8o EQ. DIFFER. DU PREM. ORDRE : INTEGRALE GEN. ET SOLUTIONS SINGUL.; 
y — F(¿c, j' 0 ), puisqu’elle dépend à la fois de la valeur initiale y 0 et 
de l’abscisse variable x. On l’appelle l'intégrale générale de l’équa 
tion proposée (i). Ou voit qu’elle représente une famille de courbes 
avant pour équation différentielle (t. I, p. 124) la relation donnée, 
y 1 = f{x,y), pour paramètre/ 0 , et pour champ les régions du plan 
où la fonction f{x,y) admet des valeurs réelles. 
L’intégrale générale y = F(¿c,y 0 ) est-elle la seule solution que 
comporte l’équation (1) ? En d’autres termes, toute fonction, Y par 
exemple, qui, pour x = x 0 , se réduit à y 0 , et dont la dérivée égale à 
chaque instant f(x, Y), se confond-elle nécessairement avec la fonc 
tion y = F {x, y 0 ), ou peut-elle, au contraire, s’en séparer, du moins 
sous certaines conditions? Le simple coup d’œil que nous venons de 
jeter sur l’équation (1), et qui nous a montré clairement l’existence 
incessante, devant le point mobile, d’un chemin y = F {x, j 0 ) satis 
faisant à l’équation (1), ne permet pas de décider si ce chemin est 
unique, ou s’il comporte des dédoublements, constitués par des 
courbes raccordées entre elles, c’est-à-dire mutuellement tangentes en 
leur point de jonction. Mais le fait, pour certaines familles, de 
l’existence de lignes, enveloppes ou non, touchées successivement pal 
les diverses courbes de ces familles (t. I, p. 216 et 183*), prouve 
directement que de telles bifurcations ou séparations d’intégrales 
sont quelquefois possibles. Car il suffît que la famille de courbes 
y— V(x,y 0 ) possède une enveloppe ou soit, à défaut de celle-ci, 
croisée par une ligne tangente à toute la famille, pour que cette enve 
loppe ou celte ligne tangente ait, en chacun de ses points {x, y), la 
même pente y 1 — /(¿r,/) que l’enveloppée ou la courbe particulière 
venue à son contact, et satisfasse, par suite, sur tout son cours, à 
l’équation y'—f{x,y) de la famille. Donc l’ordonnée y de cette 
ligne, bien que définissant, en général, une fonction de x très dif 
férente de toutes celles que comprend la formule y rr= F(¿r, y 0 ), n’en 
constitue pas moins une intégrale de l’équation proposée (1). On 
l’appelle la solution singulière, pour la distinguer des solutions ou 
intégrales particulières que donne l’intégrale générale y=F {x, y 0 ) 
quand on y attribue à y 0 toutes les valeurs constantes possibles. La 
ligne qu’elle représente se sépare, comme on voit, sur tout son cours, 
des courbes exprimées par l’intégrale générale, qui viennent, les unes 
après les autres, la toucher, c’est-à-dire se joindre à elle pour la 
quitter aussitôt. 
361*. — Unité de l’intégrale générale. 
(Compléments, p.229*.)
	        
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