TRENTE-NEUVIÈME LEÇON.
APPLICATION DES THÉORIES PRÉCÉDENTES AUX ÉQUATIONS LINÉAIRES
DU SECOND ORDRE LES PLUS SIMPLES.
396. — Exemple : intégration de l’équation linéaire du second ordre
à coefficients constants et sans second membre.
Appliquons en premier lieu les théories précédentes à l’équation
linéaire du second ordre (20) [p. 215], en nous bornant même au cas
de A, B constants. Ce cas, dont on doit à d’Alemberl la solution gé
nérale (obtenue vers 17/47)5 est d’une importance capitale dans les
applications mécaniques et physiques.
Supposons d’abord Je second membre F(^) nul. Alors l’équation
proposée (20) pourra s’écrire symboliquement
Préparons le trinôme symbolique entre parenthèses comme nous le
ferions si ~ y désignait une vraie variable X et qu’il s’agît de con
vertir ce trinôme en une somme ou une différence de deux carrés
pour obtenir, par exemple, les racines imaginaires ou réelles annu
lant X 2 +AX + B. Autrement dit, appelons — 2a la constante A et
± P 2 l’excédent positif ou négatif de l’autre constante B sur a 2 ; ce
qui revient à se donner l’équation (21) sous la forme
(22) y" — 2 %y'
ou
Elle admettra les deux solutions particulières
(2'’) | Ai = e%x cos y 2 = e* x sinficc, quand le signe de ± p sera -+-,
! JKi = coh ¡3#, y 2 = sih ¡3a?, quand le signe de ± [3 2 sera—,
comme on le vérifie sans difficulté par deux différentiations de ces
valeurs, avec substitution soit dejq, y\, y\, soit de y 2 , y' 2 , y\, à y,
y', y 1 ' dans l’équation (22) correspondante, ou, mieux encore, comme