VINGT-TROISIÈME LEÇON.
DIFFÉRENTIELLES ALGÉBRIQUES LES PLUS SIMPLES.
239. _ Différentielles rationnelles : de leur décomposition en termes
ou en fractions aussi simples que possible.
Restreignons-nous maintenant aux. différentielles algébriques, pour
en faire une étude moins sommaire, et occupons-nous, en premier
lieu, des différentielles rationnelles, les seules que l’on sache intégrer
dans tous les cas.
On appelle différentielle rationnelle toute différentielle algébrique
dans l’expression de laquelle n’entre aucun radical ou exposant frac
tionnaire portant sur la variable. En y effectuant les calculs, on la
réduit toujours au produit de la différentielle, dx, de cette variable,
par une fraction rationnelle (t. I, p. 25), c’est-à-dire par le quotient,
de deux polynômes F(a?), f{x). J’appellerai n le degré du
dénominateur /(¿c), et je supposerai qu’en divisant préalablement les
deux termes de la fraction par le coefficient de x 11 dans le dénomina
teur, on ait rendu égal à l’unité ce coefficient. Si donc F(æQ, f{x)
sont ordonnés suivant les puissances décroissantes de x, l’expression
def{x) aura la forme
f{x) — x ,l -r- Kx n ~ x -i- Lx' l ~ 2 -+-. ..+ M.
F(.2*)
lira évidemment qu’on sache y décomposer la fraction complexe —-—-
en termes plus simples, dont les fonctions primitives puissent s’obtenir
séparément au moyen des règles de la dernière Leçon.
A cet effet, si l’expression - n’est pas une
n’est pas une fraction pincement
dite, c’est-à-dire que le numérateur F(a?) s’y trouve d’un degré aussi
élevé ou plus élevé que celui, /i, du dénominateur /(¿c), on divisera
d’abord F(îc) par f{x), jusqu’à ce qu’on obtienne un reste, cp(¿t?), du