Full text: Abhandlungen über Gauss wissenschaftliche Tätigkeit auf den Gebieten der Geodäsie, Physik und Astronomie (11. Bandes, 2. Abteilung)

THEORETISCHE ASTRONOMIE. STÔRUNGSRECHNUNGEN. GESCHICHTLICHES. 199 
hardt. Le même astronome a présenté depuis à l’Institut national le déve 
loppement général et complet des troisième, quatrième et cinquième ordres; 
mais ce degré de précision ne suffirait certainement pas pour la planète Pallas, 
dont l’excentricité est plus forte même que celle de Mercure, et l’inclination 
de 34° 37', c’est à dire cinq fois plus grande que celle d’aucune autre planète 
connue. Il est même difficile de conjecturer quelles seront les puissances et 
quelles seront les dimensions des produits qu’il sera permis de négliger, et 
les calculs pourraient être d’une longueur, et les formules d’une complication 
telles qu’elles pourraient effrayer les astronomes les plus en état d’exécuter 
un pareil travail. Cette considération a déterminé la classe des sciences ma 
thématiques et physiques de l’Institut national de France à proposer ce sujet 
pour le prix qu’elle doit distribuer dans sa séance publique du premier lundi 
de messidor an 14. En conséquence, elle invite les géomètres et les astro 
nomes à discuter complètement toutes les inégalités de cette théorie, et à 
n’en omettre aucune qui ne soit reconnue entièrement négligeable ; et comme 
ces inégalités pourraient varier assez sensiblement si les éléments elliptiques 
n’étaient pas encore assez exactement connus, il est indispensable que les 
concurrents ne se bornent pas à donner les coefficients numériques des équa 
tions, ils doivent aussi donner les coefficients analytiques, afin que l’on puisse 
y mettre les valeurs les plus exactes de la distance moyenne, de l’excentri 
cité, de l’aphélie et de l’inclination, lorsque ces éléments seront mieux con 
nus. Il résultera de ces coefficients analytiques un autre avantage; ce que 
les planètes Gérés et Pallas, étant à des distances du Soleil si peu différentes, 
qu’il est même aujourd’hui très-difficile de dire laquelle des deux est la plus 
voisine ou la plus éloignée, la formule donnée pour Pallas pourra, sans beau 
coup de changements, servir aussi pour Gérés, ainsi que pour toute autre 
planète qu’on pourrait découvrir par la suite, et dont on aurait de cette ma 
nière une théorie plus complète et plus certaine. La classe espère que la 
question paraîtra assez intéressante aux astronomes, pour qu’ils y donnent 
des soins proportionnés à la difficulté du sujet. Le prix sera une médaille 
d’or, d’un kilogramme. 
Les ouvrages envoyés au concours devront être inscrits en français ou en 
latin, et ne seront reçus que jusqu’au 1 er germinal an 14. Ce terme est de 
rigueur.«
	        
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