-La solution, des calculs d’arithmétique, qu’ils soient fait mentalement ou sur le
papier, présente l’inconvénient non seulement d’énerver ceux qui s’en occupent beaucoup,
mais encore d’émousser leurs facultés intellectuelles; et l’on a remarqué avec raison, que
ces personnes finissent peu à peu par devenir d’arides machines à calculer.
En outre, la méthode actuelle de calcul présente des inconvénients inévitables,
tels que les erreurs de calcul, les pertes de temps nécessitées tout autant par les calculs
mêmes, que par la vérification des opérations. —
Les praticiens les plus sûrs et les plus exercés ont reconnu qu’il est des cas où ils
se trouvaient obligés de recommencer plusieurs fois la même opération, sans parvenir
pourtant à obtenir deux fois de suite le même résultat. Dans des circonstances pa
reilles il paraît donc indispensable d’interrompre la solution du problème jusqu’à ce que
l’esprit se soit reposé. 11 arrive aussi, que sans nous en rendre compte, nous répétions
dans chaque vérification une erreur commise dans le calcul, et qu’ainsi, en considérant
la faute comme le nombre exact, nous obtenions une solution vicieuse.
En égard à toutes les circonstances qui rendent la comptabilité si pénible, on
l’a reconnue comme une des carrières les plus arides ; aussi, ceux qui s’y vouent, qu’ils
soient au service de l’Etat ou dans le service privé, sont ils mieux rétribués que tout
autre employé. — Cependant, quelque élevé que puisse être en ce cas le dédommage
ment matériel, il ne peut compenser les tristes suites qu’entraîne un long exercice
de la science du calcul.
Aussi, une méthode de calcul facilitant et simplifiant celle employée jusqu’à
présent est-elle indispensable. —
Les tables ci-contre exactement calculées, les nombres rigoureusement vérifiés,
doivent faciliter le calcul, car elles en extraient la partie la plus difficile et la plus
pénible. Avec l’aide de ces tables il ne peut plus être question ni d’erreurs, ni de
relâchement dans l’attention, ni de perte de temps.
L’Auteur.