2
INTRODUCTION.
Cette méthode, dont Euclide et Archimède avaient donné
autrefois de remarquables exemples, était tombée en oubli
pendant plusieurs siècles, lorsque la mémorable découverte
de Descartes sur l’application de l’Algèbre à la théorie des
courbes obligea les géomètres à y revenir, pour résoudre les
deux questions qui s’imposaient à eux, le problème des tan
gentes et celui des quadratures.
ni. L’ancienne définition de la tangente, une droite qui
n’a qu’un point commun avec la courbe, cessait en effet
d’être applicable en dehors des coniques. On dut en imaginer
une nouvelle, ainsi conçue :
La tangente est la limite vers laquelle tend une sécante
qui tourne autour d’un de ses points d’intersection avec
la courbe, lorsque son second point d’intersection se rap
proche indéfiniment du premier.
iv. Cherchons, d’après cette définition, la tangente à la
parabole y = x' 1 au point dont les coordonnées sont x, y.
Soient x + h, y + k les coordonnées d’un second point de
la courbe. La sécante qui les joint aura pour équation
On a d’ailleurs
y — x\ j-h k = (x + h) 2 ,
d’où
k = o.hx -+- h 2 , 7-=2#-4- h,
h
et par suite
Y — y — (2X -h h) (X — x).
Si le second point se rapproche du premier, h tend vers
zéro; on aura donc, pour l’équation de la tangente,
Y —y — 2x(X — x).
v. Pour donner une idée du problème des quadratures,
nous allons chercher l’aire comprise entre la parabole, l’axe