3i4 THÉORIE MS FONCTIONS,
et de vient par conséquent négative ; elle tend ainsi à retarder le
mouvement du corps, et s’appelle alors force retardatrice. Le mou
vement lui-même s’appelle, dans ce cas, uniformément retardé.
L’observation nous fait voir que, dans la composition de ces
deux mouvemens, chacun d’eux se conserve comme s’il était seul
dans le mobile, de manière que l’espace parcouru au bout d’un
temps quelconque, est exactement la somme ou la différence des
espaces que le mobile aurait parcourus séparément, en vertu des
deux causes qui produisent les deux mouvemens ; de sorte que
le résultat, c’est-à-dire l’espace parcouru , est le même que si les
deux mouvemens avaient lieu séparément et successivement.
4. Considérons maintenant un mouvement rectiligne quelconque
représenté par l’équation , ït étant une fonction quelconque
de t. Au bout du temps t, le mobile aura parcouru l’espace ït • et au
bout du temps , il aura parcouru l’espace f {t -f- G) ; par consé
quent, la différence f(t -f- 0)—ït sera l’espace parcouru pendant le
temps 0, qui a commencé à l’instant où le temps t a fini. La fonction
f( t+0) étant développée suivant les puissances de G, devient
ït -f- 0f ; £ -f- f "t -f- etc.,
comme on Fa vu dans la première Partie ; donc l’espace parcouru
durant le temps G, sera représenté par la formule
flf'i + - f"i H- A f"'i 4- etc.,
dans laquelle le temps t écoulé avant le temps 6, est maintenant
regardé comme une constante. Ainsi, le mouvement par lequel
cet espace est parcouru, sera composé de différens mouvemens
partiels, dont les espaces répondant au temps G , seront Sï't,
ga 03
-- ï"t, f m t, etc. ; et l’on voit que le premier de ces mouvemens
partiels sera uniforme avec une vitesse mesurée par fi (art. a), et
que le second sera uniformément accéléré et du à une force accé
lératrice proportionnelle à i ï"t (art. 3). A l’égard des autres, comme