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TROISIÈME PARTIE, CHAP. III.
qui sont proportionnelles aux masses, tirent le fil en sens con
traire, il n’y a que la différence de ces forces qui puisse leur
imprimer du mouvement ; et comme les deux corps doivent se
mouvoir conjointement et parcourir le même espace vertical dans
le même temps, la masse totale à mouvoir est la somme des
masses ; ainsi, l’action de la gravité pour mouvoir ces corps, se
trouve diminuée en raison de la différence des masses à leur
somme; par conséquent, les espaces parcourus au bout d’un temps
quelconque, seront à ceux d’un corps pesant qui tombe libre
ment, dans la même raison. C’est ce que l’expérience confirme
dans la machine inventée par Atwood pour démontrer les lois de
l’accélération des graves.
i5. Il résulte du principe que nous venons d’exposer, que les
forces accélératrices d’un corps doivent être estimées parles valeurs
absolues des forces qui agissent sur le corps, divisées par la masse
même du corps. Ainsi, si P, Q, etc. expriment les valeurs abso
lues des forces qui agissent sur un corps dont la masse est M,
suivant des directions qui fassent, avec les axes des coordon
nées jc, j, z, les angles A,j», v pour la force P, les angles nt,
p, <t pour la force Q, et ainsi des autres, il faudra, dans les for-
p o
mules de l’article 12 , mettre partout etc., à la place de
P, Q, etc., ou, ce qui reviendra au même, multiplier par M les
quantités y", z". De cette manière, on aura donc pour les
équations du mouvement du corps M, sollicité par les forces ou
puissances quelconques P, Q, etc., les équations
Mx" = P cos A -{- Q cos 7t 4- etc.,
My = P cos ¡a 4“ Q cos p 4" de* >
Mz r/ = P cos v 4- Q cos <7 4- etc.
Lorsque des corps s’attirent mutuellement, comme l’attraction
est censée venir de toutes les parties de la masse attirante et agir
sur toutes les parties de la masse attirée, il s’ensuit que la valeur
absolue de la force d’attraction entre deux corps, doit être propor
tionnelle au produit de leurs masses.