366 THÉORIE DES FONCTIONS.
et comme les fonctions primes se rapportent ici au tems on
aura cette équation primitive
MA -f- Noc —}— etc. = F Ct -f- D,
D étant une constante arbitraire, qui sera nulle si on fait com
mencer les aires A, a, etc. au commencement du temps t. Alors
la somme des aires multipliées chacune par la masse correspon
dante, sera proportionnelle au temps.
H peut arriver, suivant la forme de la courbe dont a: et j sont
les coordonnées, que Faire décrite par le rayon vecteur soit au
contraire la différence de Faire de la courbe et de celle du triangle,
auquel cas on aura
Xy' yx' 2= 2A'J
mais il est facile de se convaincre que, dans ce cas, Faire sera
décrite dans un sens opposé. Donc en général la somme des pro
duits des masses par les aires, sera proportionnelle au temps,
en prenant positivement les aires tracées dans le même sens, et
négativement celles qui seraient tracées dans un sens opposé.
C’est mie remarque essentielle, et sans laquelle le théorème dont
il s^agit ne serait pas vrai en général.
Cette loi des aires aura donc lieu dans le mouvement de tout
système de corps agissant les uns sur les autres d’une manière
quelconque, pourvu que le système soit entièrement libre de tour
ner autour de l’axe des 2 perpendiculaire au plan des x et y 9 car
il est visible que les conditions provenant de la liaison mutuelle
des corps, seront alors les mêmes, quelque direction qu’on donne
aux axes des x et y.
Et si les corps agissent les uns sur les autres par des forces
d’attraction ou de répulsion, ces forces seront exprimées par
des fonctions des distances \/ [ {x — 0 )* -f- (jr — v ) 2 -f- ( z — £ ) 3 ]
lesquelles auront aussi la propriété que nous avons supposée,
par conséquent la même loi des aires aura encore lieu.
Enfin, si les corps M, N, etc. étaient de plus animés par des
forces quelconques P, Q, etc., dirigées vers des points donnés de