TROISIÈME PARTIE, CHAP. VII. 377
îic produisent point d’action entre eux. Ainsi l’effet de ces vitesses
sur 1 action mutuelle des corps étant nul, si on leur imprimait ces
memes vitesses avant ou pendant l’action, elle serait la même en
vertu des vitesses composées de celles-ci et des vitesses propres
des corps. Donc elle serait encore la même, si les vitesses impri
mées étaient égaies et directement contraires à celles dont nous
parlons, car l’action ne varierait pas, en supposant qu’on détruisît
ces vitesses imprimées par des vitesses opposées.
Il s’ensuit de là que, dans le choc des corps durs, les vitesses
u, p, etc. après le choc, sont telles, que l’équation
Mü a -f-NV s + etc. — Mw 2 —Ne*— etc.= zF(a, b, c...) —- a F(«, /3, y...)
subsisterait également en composant les vitesses U, V, etc. ,
u, c, etc. avec les vitesses —u, —c, etc., le second membre
de cette équation demeurant le même, parce qu’il ne dépend que
de la position mutuelle des corps, avant et après le choc.
Si donc on nomme A la vitesse composée de U et de — u, B la
vitesse composée de Y et de — p, etc., l’équation deviendra
MA/ + INB* -f- etc. = a F(a, à, c...) —— sF(a, /3, y.,.^ 7
puisque les vitesses composées u — w, p—c, etc. sont milles.
On aura donc, pour le choc des corps durs, cette équation
MU a — NY 2 *>— Mw a — Np 2 — etc. = MA* -f- NB® + etc.
Comme U, Y, etc. sont les vitesses avant le choc, et u, p les
vitesses après le choc, il est clair que A, B, etc. seront les vitesses
perdues par le choc ; par conséquent MA 2 4- NB 2 -{- etc, sera
la force vive qui résulterait de ces vitesses ; d’où l’on tire cette
conclusion : que dans le choc des corps durs, il se fait une perte
de forces vives égale à la force vive que les mêmes corps auraient
s’ils étaient animés chacun de la vitesse qu’il perd dans le choc.
Ce théorème remarquable est dû, je crois, à M. Carnot, qui l’a
trouvé d’une autre manière dans son Essai sur les machines en
général; il est utile pour compléter l’équation des forces vives,
dans les cas où il se fait une perte de ces forces par le choc,
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