58 Des Fluxions des Figures
me dk, le trapeze B DEC eft égal à D G H E, ôc BDeiî plus
grand que DG, en même proportion que la fomme de DE 6c
GH eft plus grande que celle de D E & B G. Donc, lorfque
îe triangle croit uniformément, ou que le mouvement de pm,
depuis a vers 0, eft uniforme, les efpaces BD Ôc DG, parcou
rus par P en tems égaux, décroiffent continuellement, Ôc fon
mouvement eft continuellement retardé. Mais lorfque le trian
gle décroît uniformément, ou que le mouvement de/7 m de
puis 0 vers a eft uniforme, les efpaces GD ôc BD parcourus
par P, en tems égaux, croiifent continuellement, ôc fon mou
vement eft continuellement accéléré.
Toutes les réglés des opérations pour la Méthode di
re ¿îe des Fluxions peuvent fe déduire des deux propofitions fui-
vantes : Ôc il eft bien difficile qu’il y ait lieu aux objections con
tre cette Méthode, lorfqu’on aura établi ces propofitionspd’une
maniéré inconteftable. Nous allons donc les démontrer un peu
au long, par une Méthode qui paroît mettre l’évidence de
cette Scienœ dans le plus grand jour , ôc diffiper de la ma
niéré la plus fatisfaifante, les difficultés qu’on a élevées contre
fa certitude ôc fon exaditude.
PROPOSITION IL
Les cotes AD, AE du triangle ADE étant donnés de pofttion,
& langle ADE étant aujft donné ; dans le tems que le mouvement
avec lequel la bafe AD flue, étant continué uniformément, produis
voit une droite DG, le mouvement avec lequel le triangle ADE
flue j étant continué uniformément, produirait le parallélogramme EG.
Ou, la Fluxion de la bafe AD étant repréfentée par DG, celle du
triangle ADE eft mefurée exactement par le parallélogramme EG,
Pendant que le point P décrit la bafe AO, Ôc que la droite
variable PM, fe mouvant parallèlement à elle-même , produit
le triangle APM, foit la droite invariable p m, qui, fe mouvant
parallèlement à elle-même le long de la droite ao, produit le
parallélogramme am toujours égal au triangle APM, enforte que
les efpaces parcourus par pm foient toujours égaux à ceux qui font
parcourus dans le même tems par PM, comme dans les articles
précédons : le mouvement par lequel la bafe flue, ou fa Flu
xion fera toujours mefurée par la viteife du point P, ôc le mou*»