6o Des Fluxions des Figures
Théorème I. art. i<5. ) le parallélogramme ek ou RG fera au
parallélogramme aGcomme DG eil à DQ, ou comme RG
eft à PvQ, & par conféquent les parallélogrammes ex, & RQ
feront égaux. Mais pendant que P décrit DQ, la droite pm décrit
un efpace égal au trapeze DENQ par la fuppofirion; & ion mou
vement étant continuellement accéléré pendant ce tems, il fuit de
l’Axiome I. que DENO eft plus grand que e x efpace qui auroit
été décrit dans le même tems par pm, Ci fon mouvement avoir
été continué uniformément depuis le commencement de ce
tems fans aucune accélération. Et puifque DR eft plus grand
que DE dans la même proportion, que ek eft fuppofé plus grand
que EG, le parallélogramme RQ eft plus grand que le trapeze
DENQ, ôc par conféquent plus grand que ex j mais RQ a été
prouvé égal à ex : ce qui étant contradictoire , il fuit que le pa
rallélogramme ek n’eft pas plus grand que EG.
8d. Voyons maintenant fi ek eft plus petit que EG. Dr étant
fuppofée plus petite que D E en même proportion, achevons
le parallélogramme rG, qui fera à EG, comme Dr eft à DE,
(Elem. i. 6.) ou comme ek eft à EG. Donc rG eft égal à ek.
Que rl prolongé rencontre CE en w, ôc que nq parallèle à
DE rencontre la bafe en q. Suppofons que pm eût décrit le
parallélogramme e x par fon mouvement continué uniformé
ment depuis le terme où p arrive en d, dans un tems égal à
celui où P décrit q D. Alors par le Théorème î. le parallélo
gramme ek, ou rG fera au parallélogramme a, comme DG
eft à qG y ou comme le parallélogramme rG eft à rq, ôc par
conféquent ex eft égal à rq. Mais pendant que P décrit qT),
la droite pm décrit un efpace égal au trapeze f «ED par la
fuppofition ; ôc fon mouvement étant continuellement accéléré
pendant ce tems , il fuit de l’Axiome IL que le trapeze q n ED
eft plus petit que ex qui eft l’efpace qui feroit décrit dans un
tems égal par p m avec le mouvement continué uniformément,
qu’il acquiert au terme dans lequel p arrive en d. Et le trapeze
qn ED étant plus grand que le parallélogramme rq, (puifque
Dr eft moindre que DE en même proportion que ek eft fup
pofée moindre que EG; ) il fuit, que le parallélogramme ex eft
plus grand que rq: ce qui étant contradictoire, il fuit que le pa
rallélogramme e k n’eft pas moindre que E G. On a fait voir
qu’il n’étoit pas plus grand. Ils font donc égaux. Donc, lorf-
cpe P Ôc p arrivent en D ôc d> fi le mouvement de p m étoit
continué