POUR UNE PARTICULE OÙ COEXISTENT MOUV. VISIBLE ET AGITATION CALOR. 1/^9
réduite à trois termes, sera
( i ) M e/U = e/Q + e/C.
C’est Y équation fondamentale de la Thermodynamique. On
la démontre, d’ordinaire, pour une masse fluide d’étendue finie,
et non pour une particule quelconque, mais en faisant abstraction
de la pesanteur, et en produisant assez lentement la compression
ou la détente du fluide pour que le mouvement visible ait sa
demi-force vive constamment négligeable ( 1 ). Comme cela suppose
réalisés, à chaque instant, l’équilibre du fluide et, par conséquent,
l’uniformité de sa pression, L’égalisation des pressions convenue
dans le calcul du terme e/E s’y trouve toute faite. Mais la démon
stration ainsi donnée n’est pas générale, puisque la formule (i) à
laquelle elle conduit subsiste, du moins pour une simple particule,
dans le cas de mouvements visibles coexistant avec l’agitation
calorifique, non moins que dans celui, auquel on s’y borne, de
l’équilibre.
252. Le travail e/S des pressions qui y figure est un travail de
déformation ou relatif au changement des dimensions de la par
ticule. — Il est bon d’observer que, dans la formule (i), le tra
vail dtB des pressions réduites ou uniformisées est un travail coi'-
respondant à la déformation ou, du moins, au changement de
dimensions de la particule, et non à la rotation qu’elle peut éprou
ver en même temps autour du centre de gravité; car ce dernier
travail serait nul. En effet, l’hypothèse de pressions égales sur les
éléments plans parallèles entraîne la neutralisation exacte, dans
lout mouvement d’ensemble soit translatif, soit rotatif, de celles
qui s’exercent sur la surface, c’est-à-dire l’annulation non seule
ment de leurs composantes suivant un axe quelconque, mais aussi
de leurs moments relatifs à cet axe.
On le voit immédiatement dans le cas d’un fluide, où une même
(') Au n° 249 ( p. i43 ) nous avons, il est vrai, admis l’extrême lenteur, géné
ralement réalisée, du mouvement relatif visible (ou moyen local) des divers
éléments de notre particule, les uns par rapport aux autres, comparativement
aux vibrations calorifiques; mais une telle lenteur n’empêche nullement, chez la
particule, les grandes vitesses de translation, pouvant donner lieu, dans un
corps d’étendue notable, aux rapides déformations de la masse.