18 Elemens de la Méthode
Dans le même tems que les points P ôc p parcourent les es
paces DG Ôc dg avec leurs mouvemens accélérés , le point P
avec ion mouvement en G, continué uniformément, décriroit
un plus grand efpace que DG, par le fécond Axiome : Ôc le
point p avec fon mouvement en à , continué uniformément,
décriroit un moindre efpace que dg par le premier Axiome,
D onc la viteffe du point P en G eft à la vireife de p en d,
en plus grande raifon que DG à dg, ou E à F. D’où il fuit
que il la viteffe de P en D étoit à la viteffe de p en d, en
moindre raifon que celle de E à F, la viteffe de P, en quel
que point moyen entre D & G, feroit à la viteffe de p en d
dans la même raifon de E à F. Mais cela eft impoilible ; car
fuppofant que L fût ce point, foit DL à dl, comme E à F,
ces efpaces feront parcourus par P Ôc p dans le même tems par
la fuppofition. Il fuit du fécond Axiome, que le point P avec
fon mouvement en L , continué uniformément , décriroit un
plus grand efpace que DL dans le même tems qu'il décrit DL
par un mouvement accéléré ; ôc par le premier Axiome , le
point p avec fon mouvement en d , continué uniformément ,
décriroit un moindre efpace que dl dans le même tems. Donc
la viteffe de P en L eft à la viteffe de p en d en plus grande
raifon que DL à dl, ou E à F; enforte que la viteffe de P en
L feroit à la viteffe de p en d, en même raifon que E à F, Ôc
en plus grande raifon tout-à-la-fois. Ce qui eft abfurde. Il pa
role donc que la raifon de la viteffe de P en D à la viteffe de
p en d no peut pas être plus petite que celle de E à F. Sup-
pofons maintenant que cette raifon eft plus grande que celle
de E à F. Dans le même tems que P p décrivent DG ôc dg,
avec leurs mouvemens accélérés, le point P avec fon mouve
ment en D, continué uniformément, décriroit un moindre ef
pace que DG, par le premier Axiome, ôc le point p avec fon
mouvement en g, continué uniformément, décriroit un plus
grand efpace que dg , par le fécond Axiome. Enforte que la
viteffe de P en D eft à la viteffe de p en g, en moindre raifon
que DG à dg, ou E à F. Donc fi la viteffe de P en D étoit,
à la vireife de p en d, en plus grande raifon que celle de E à F,
la viteffe de P en D feroit, à la viteffe d e p, en quelque point
moyen entre d ôc g en même raifon de E à F. Mais cela eft
impoilible ; car fuppofant que / foit ce point, ôc DL à dl en
raifon de E à F, ces efpaces feroient décrits par P ôc p dans le