lyo De la théorie des Marées:
re plein d’eau; la différence des demi-diamétres C D & CA, fé
lon le dernier article., fera au demi-diamétre moyen , comme yV,
à 2D, c’eft-à-dire, (dans la fuppofition préfente) comme y à 2
xiySyy, ou : : 1 : 71 , 6c CA feroit à CD ; comme 70 à 71. Se
lon la Proportion XXVIII. du Liv. 111. des Principes, cette raifon
eft celle de 6p à 7p. Cet accord paroît cafuel; mais on voit par
là, que fi nous avions déterminé l’élévation de Peau., ou la diffé
rence de CD à CA, parla figure qui eft dans cette Propoii-
tion , attribuée à l’orbite lunaire, nous l’aurions trouvée prefque la
même que dans le dernier article. On la trouvera néantmoins,
à fort peu près égale à celle qui a été calculée dans l’article 688.
fi nous la déterminons par la figure que le Dotfeur Haliey attri
bue à l’orbite lunaire, félon ces obfervations.
6py. Puifque la Terre n’eft pas fluide, 6c que fes parties foli-
des confervent toujours la même flgure dans toutes les pofltions
du Soleil, ou de la Lune, l’élévation de l’eau doit être différente
de ce qui a été déterminé dans l’article 688. à cet égard, 6c que
l’effet en doive être fenfible, on le voit, par l’article 68p. où
l’on trouve qu’une différence de deux pieds feulement entre C D
6c CA demi-diamétres du fphéroïde, occafionne une élévation
de prefque cinq pouces. Si la Terre étoit une fphére folide d’u
ne denfité uniforme, 6c fi ( faifant abftraélion de fon mouvement
diurne ) l’eau dans un petit canal A D B E, à la furface de fon
équateur étoit affe&ée de la force folaire, on trouveroit (comme
dans l’article 492. ) que fi nous fuppofions que l’eau, dans ce ca
nal, prend une figure, telle que toute la force qui agit fur cha
que particule P, réfultante de la péfanteur, 6c de l’aétion folaire,
fût toujours perpendiculaire à la furface du fluide, la différence
de C D & CA feroit au demi-diamétre CD, comme 5 V à 2 D ;
par conféquent, en ce cas, l’élévation de l’eau ne feroit que y de
celle qui a été déterminée dans l’article 688. Les forces qui pro-
duifent ce phénomène font très-petites, en comparaifon de la
péfanteur de l’eau, 6c les circonftances, que l’on peut négliger,
fans rien craindre, dans les autres recherches, peuvent avoir un
un effet fenfible dans celle-ci.
6p4. Il y a des caufes particulières, outre celles du dernier
article, 6c celle dont Newton à fait mention, qui fe mêlent dans
les différens phénomènes des marées. L’inégalité des viteffes de
révolution des corps, par le mouvement diurne de la Terre au
tour de fou axe,en différentes latitudes, peut produire quelques