Ô2 GÉOMÉTRIE.
Les grandeurs A et B peuvent être d’une espèce, par
exemple, des lignes, et les grandeurs C et D d’une autre
espece, par exemple, des surfaces ; alors il faut toujours re
garder ces grandeurs comme des nombres : A et B s’expri
meront en unités linéaires , C et D en unités superficielles,
et le produit A X D sera un nombre comme le produit B X C.
En général, dans toutes les opérations qu’on fera sur les
proportions, il faut toujours regarder les termes de ces pro
portions comme autant dénombrés, chacun de l’espece qui
lu i convient, et on n’aura aucune peine a concevoir ces opé
rations et les conséquences qui en résultent.
Nous devons avertir aussi que plusieurs de nos démons
trations sont fondées sur quelques-unes des réglés les plus
simples de l’algebre, lesquelles s’appuyent elles-mêmes sur
les axiomes connus : ainsi si l’on aArzB-J-C, et qu’on mul
tiplie chaque membre par une même quantité M, on en
conclut AxM = BxM+CxM; pareillement si l’on aA=
B-|-C etDzzE — C, et qu’on ajoute les quantités égales,
en effaçant-J-C et — C qui se détruisent, on en conclura
A-f-D —B-f-E, et ainsi des autres. Tout cela est assez
évident par soi-même; mais, en cas de difficulté, il sera
bon de consulter les livres d’algebre, et d’entre-mêler ainsi
l’étude des deux sciences.
PROPOSITION PREMIERE.
T H É O R É M E.
Les parallélogrammes qui ont des bases égales
et des hauteurs égales, sont équivalents.
9 6 * Soit AR la base commune des deux parallélogram
mes ABCD, ABEF, puisqu’ils sont supposés avoir la
même hauteur, les bases supérieures DC, FE, seront
situées sur une même ligne parallèle à AB. Or on a
par la nature des parallélogrammes AD — BC , et AF
= BE; par la même raison on a DC = AB, etFE”
AB; donc DG = FE; donc, retranchant DG et FE de
la même ligne DE, les restes CE et DF seront égaux.