TROISIEME PARTIE.
DES QUADRATURES.
Diverses méthodes relatives aux quadratures, sont Fobjet de cette
troisième partie : ces méthodes complètent naturellement la théorie
des transcendantes, puisque si les transcendantes sont trop compo
sées , ou si elles ne peuvent se réduire à celles qui sont données
par les Tables, il faut nécessairement , pour les évaluer dans les
cas particuliers , avoir recours aux quadratures.
La méthode que je propose comme la plus générale et la plus
sure , consiste à exprimer l’intégrale cherchée aux différences infi
niment petites , par une intégrale aux différences finies à laquelle on
ajoute les corrections que l’analyse indique et qui servent à di
riger l’approximation. On peut parvenir de cette manière à des
résultats dont l’exactitude s’étende jusqu’à tel ordre de décimales
qu’on voudra.
La même méthode considérée sous un autre point de vue, peut
servir à construire une courbe dont les coordonnées dépendent
chacune d’une quadrature particulière. J’ai donné pour exemple
en ce genre , le calcul de la trajectoire d’un projectile dans un
milieu résistant, et j’ai par ce moyen poussé l’approximation plus
loin que je ne l’avais fait dans la pièce couronnée par l’Académie
de Berlin en 1782.
On trouve dans les Mémoires de l’Académie des Sciences,
années 1778 et 1782, une méthode fort ingénieuse pour avoir la
valeur de l’intégrale fydx, dans le cas où la fonction^- est nulle
aux deux limites de l’intégrale. J’ai exposé cette méthode avec les
développemens qu’elle exige dans quelques exemples , et principale-