58 FONCTIONS ELLIPTIQUES,
quelconque, entier ou fractionnaire; et les exemples connus viennent se
ranger, comme cas particuliers, dans cette classification infiniment étendue.
70. Si l’on considère enfin que, pour former l’équation entre les sinus
des amplitudes ou entre leurs tangentes , on a la faculté, pour chaque
facteur premier dont le nombre p est composé, soit multiplicateur, soit
diviseur, de choisir entre les deux équations des amplitudes fournies par
les deux théorèmes, et qu’ainsi le nombre des combinaisons qui produi
sent le résultat final est en général 2 m , m étant le nombre des facteurs
premiers inégaux qui sont multiplicateurs ou diviseurs du nombre p, on
devra en conclure que le nombre des transformations dont une même
fonction de première espèce est susceptible, s’agrandit sous tant de rap
ports, qu’il surpasse tout ce qu’on peut imaginer, et se place dans les
infinis de l’ordre le plus élevé. C’est donc à juste titre que cette fonction
a été qualifiée de protée analytique ; l’analyse n’a jamais montré autant
de fécondité que dans l’objet particulier qui concerne la multiplicité de
toutes ces formes.
Au reste, parmi les 2 m combinaisons dont nous avons dit qu’est sus
ceptible l’équation des amplitudes, il n’y en a qu’une seule dans laquelle
la formule finale de réduction F (k , <p) = ÀF(c , <r) soit telle, qu’on puisse
exprimer rationnellement sin v par sin (p, ou tang cr par tang <p.
On peut toujours supposer p^> 1, car l’échelle - revient à l’échelle p
prise dans un ordre inverse.
Cela posé, i°. si p est de la forme —|~,p'et p* étant impairs, on pourra
exprimer rationnellement tang a par tang <p.
r
2 0 . Si p est de la forme —p, on pourra exprimer rationnellement sin <7
par sin <p.
3*. Enfin, si 2 n’entre ni comme multiplicateur ni comme diviseur
dans le nombre p entier ou fractionnaire, on pourra exprimer tout-à-la-
fois sin cr par sin (p , et tang ar par tang <p ; c’est ce qui résulte immédia
tement des n #s 4 1 et 4^*
71. Nous remarquerons encore que, quoique chaque échelle de mo
dules soit composée d’une infinité de termes, algébriquement déterminables
entre les limites zéro et 1, cependant, si l’indice p, entier ou fraction
naire, surpasse le nombre 3, il n’y aura jamais à considérer qu’un très
petit nombre de termes de l’échelle, quatre ou cinq au plus, qui peuvent
donner lieu aux transformations de la fonction donnée, les autres termes