2.62 HISTOIRE
Pr au rectangle Pi, ou que de PQ à PT , et en une raison
moindre que celle du rectangle Pq au rectangle Pi, ou de PS
à PT. Mais Yp ou ax diminuant continuellement , la limite
de ces deux raisons est celle de PQ à PT ; car au moment ou
Vp s’anéantit, les points r, q, s se confondent avec le point Q,
et ces deux raisons deviennent égales , c’est-à-dire celle de PQ
à PT. Or l'accroissement instantané du rectangle AT est pro
portionnel à PT ou AB , d’où il suit que celui de l’espace ÂQP
est proportionnel à PQ, et que le premier de ces accroissemens
étant évidemment exprimé par adx , en nommant a la hauteur
du rectangle , le second l’est par ydx.
Ce théorème démontré sur les quadratures , il est facile de
l’étendre aux rectifications aux mesures des solides, à celle des
surfaces de révolution, &c. Nous ne pouvons ici qu indiquer
ces divers objets.
Les principes des calculs nouveaux ayant éprouvé , vers lé
milieu de ce siècle , quelques attaques , divers géomètres pour
les repousser, en éloignant toute idée de l’infini, ont employé
cette méthode des limites. Le célèbre Maclaurin y avoit déjà
victorieusement répondu dans la première partie de son Traité
des fluxions , en employant la méthode d’Archimède et des
géomètres anciens pour montrer la solidité des bases sur les
quelles sont établies les formules analytiques de ces calculs ; il
y employé aussi dans la seconde partie cette considération des
limites; mais d’Alembert y donna beaucoup plus d’extention
dans les articles calcul différentiel et intégral de l’Encyclopédie
ancienne, réimprimés dans celle par ordre des matières.
Le cit. Cousin , dans ses Leçons de calcul différentiel et in
tégral , imprimées en 1777, et depuis réimprimées avec beau
coup d’additions, sous ce titre : Traité de calcul différentiel et
de calcul intégral ( Paris, an 4 , deux volumes in 4°* ) , a fait
de cette théorie l’objet d’un article considérable , où il l’explique
avec beaucoup de soins et de développement. Enfin l’Académie
de Berlin ayant proposé pour l’objet d’un de ses prix à donner
en 1786 , de développer la théorie de Vinfini mathématique ,
ce fut pour le cit. L’huilier , de Genève , l’occasion de com
battre cette théorie, et de lui substituer celle des Limites ,
traitée avec de nouveaux développemens et applications , dans
la dissertation envoyée à cette compagnie , sous le titre à'Ex
position des principes des calculs supérieurs , et qui mérita
le suffrage et le prix de l’Académie. Cependant de nouvelles
idées et le désir de traiter quelques parties de cette théorie avec
plus de rigueur, ainsi que de l’étendre à de nouvelles questions ,
ont été pour lui le motif d’exposer le même sujet avec plus
d’étendue, ce qui a donné naissance à son ouvrage intitulé :