Full text: Histoire Des Mathématiques (Tome Troisieme)

DES MATHÉMA TIQUES. Part. V. Liv. I. a 7 3 
Divers géomètres et analystes ont néanmoins par ces raisons 
trouvé utiie de dissiper à cet égard toute espèce de nuage , et 
de donner à ce théorème fondamental toute la certitude dont 
il est susceptible Quelques-uns , comme Maclaurin et d’autres, 
y ont employé la doctrine des fluxions, et y ont réussi par 
ce moyen. Mais n’est-ce pas un vice de méthode que d’employer 
dans une matière ressortissante d’une analyse purement finie, 
des notions tirées d’une analyse en quelque sorte transcendante 5 
cela a engagé divers autres géomètres à tirer des propres en 
trailles de 1 analyse pure , les moyens de donner au théorème 
en question son dernier degré de certitude. 
M. Landen est un des premiers qui ayent tenté cette voie , 
dans son Discourse concerning the residuat analysis , ainsi que 
M. AEpinus , dans le huitième tome des IN ou veaux Mémoires 
de Pétersbourg. On ne peut contester la légitimité de leurs 
méthodes ; mais 011 peut dire qu’elles sont d’une nature trop 
détournée , pour ne pas laisser désirer quelque chose de plus 
simple et de plus lumineux ; tel est le jugement d’Euler sur 
celle d AEpinus, et celui du cit. Lagrange sur celle de Landen. 
L’ouvrage de ce dernier étant très-rare dans le Continent, on 
F eut voir sa'méthode dans les Additions du cit. Lacroix sur 
algèbre de Clairaut, tome II, page 90 , où elle est très-bien 
expliquée. 
Euler ne pouvoit négliger un pareil sujet de s’exercer ; il 
avoit donné anciennement une démonstration du binôme de 
Neuton , en y employant comme Maclaurin le calcul différen 
tiel j mais dans les Nouveaux Mémoires de Pétersbourg, t. XIX , 
il reconnoît qu’il y avoit dans cette démonstration un vice de 
méthode et une sorte de cercle-vicieux , en ce que le calcul 
différentiel est lui même en partie fondé sur la vérité générale 
de la formule neutonienne du binôme $ en conséquence il tente 
une autre voie, uniquement déduite de l’analyse finie, dont on ne 
peut contester la légitimité , mais qui est fondée sur des considé 
rations trop fines, pour pouvoir être saisies par tout le monde. 
Le cit. Lhuilier, de Genève , a cru par cette raison devoir 
faire d’une démonstration nouvelle de la formule de Neuton, 
un des préliminaires de son ouvrage cité dans l’article précédent. 
LUe est en effet purement élémentaire : et à quelque longueur 
près , suite nécessaire du développement indispensable des 
calculs , elle remplit tout ce qu’on peut désirer à cet égard. 
Le même motif a engagé le cit. Lacroix à donner, dès le com 
mencement du premier volume de son Traité du calcul dijfé- 
rentiel et intégral , une démonstration de cette formule , qui 
remplit parfaitement les mêmes vues. On doit cependant con 
venir , et nous ne doutons point que les analystes que nous 
Tome XII. M rn
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.