Full text: Histoire Des Mathématiques (Tome Troisieme)

DES MATHÉMATIQUES. Part. V. Liv. I. 3tfi 
ïîiération ) , avec douze décimales et trois ordres de diffé 
rences. 
6°. Les logarithmes des rapports des arcs aux sinus ou à 
leurs tangentes pour les cinq premiers centièmes ( ou nouveaux 
degrés ) du quart de cercle en douze décimales , avec trois 
ordres de différences. 
6°. Enfin , un recueil de tables astronomiques adaptées à 
la nouvelle graduation du cercle. 
Lorsque ce travail , déjà fort avancé , sera achevé, ce sera 
sans doute le plus grand monument que l’amour de l’exacti 
tude et de l’abréviation du travail dans les mathématiques 
pratiques ait pu inspirer. En attendant, MM. Hobert et Ideler 
ont publié à Berlin , en 1799 , des tables de sinus , in-8°. , 
pour les degrés décimaux et les minutes décimales ; et l’on 
imprime à Paris des tables pareilles, que Borda avoit fait cal 
culer chez lui aussitôt qu’il fut convenu , à Paris , que l’on 
adopteroit la division décimale du quart de cercle. 
Quoique au moyen d’une table ordinaire des logarithmes on 
remonte sans grande peine du logarithme donné au nombre 
auquel il appartient , surtout quand la table présente les dif 
férences des logarithmes ; cette opération pourroit néanmoins 
être abrégée au moyen d’une table qui pour chaque logarithme 
croissant arithmétiquement, donneroit le nombre correspondant 
avec ses décimales, flarriot en avoit senti l’utilité dès les pre 
mières années de l’invention des logarithmes ( car il mourut 
en 1621 ) , et avoit entrepris une pareille table , qu’on sait 
avoir été achevée par Walter Warner , son ami et commen 
sal, chez le duc de Northumberland qui, amateur des mathé 
matiques, les entretenoit chez lui avec quelques autres, magni 
fiquement , dans un de ses châteaux du comté de Suffolk, où 
se sont trouvés divers manuscrits de Harriot ; mais à la mort 
de Warner , ce manuscrit, tombé entre les mains d’un de ses 
héritiers , a été perdu. Je remarquerai ici en passant , pour 
ceux qui n’auroient pas lu cet ouvrage de suite , que la table 
logarithmique , dont Just Byrge avoit fait imprimer un essai 
en 1620, étoit véritablement une table anti - logarithmique ; 
car les logarithmes y croissoient arithmétiquement , et l’on 
trouvoit à côté les nombres auxquels ils appartenaient , avec 
leurs fractions décimales lorsqu’ils n’étoient pas des nombres 
entiers , ce qui malheureusement est le cas le plus fréquent. 
On peut voir sur ce sujet de plus grands détails dans le pre 
mier livre de la quatrième partie de cet ouvrage. 
On vit encore en 1714 , M. Long proposer dans les Trans. 
philos, l’essai d’une table anti-logarithmique ; mais cet essai 
n’eut point de suite : ce fut M. James Dodson qui eut l£ 
Tome III, Z z
	        
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