Full text: Histoire Des Mathématiques (Tome Troisieme)

6i6 HISTOIRE 
y 
Euler se proposoienteux*rrmmes,se trouvent répandus dans les pr e 
miers volumes des Mémoires de Pétersbourg et de Berlin, dans les 
Mémoires de Paris ( années 1736 et 1742), dans les Œuvres de 
Jean Bernoulli et dans les Opuscules d’Euler. Ils consistent à 
déterminer les mouveinens de plusieurs corps pesans ou non qui 
se poussent ou qui se tirent par des fils ou des levders inflexibles 
où ils sont fixement attachés, ouïe long desquels ils peuvent 
couler librement , et qui , ayant reçu des impressions quel 
conques, sont ensuite abandonnés à eux-mêmes, ou contraints 
de se mouvoir sur des courbes ou des surfaces données. Mais il 
falloit toujours une adresse particulière pour démêler dans chaque 
problème toutes les forces auxquelles il étoit nécessaire d’avoir 
égard j ce qui rendoit ces problèmes piquans et propres à exciter 
l’émulation. Le Traité de Dynamique donné par d’Alembert en 
1743, mit fin à ces espèces de défis, en offrant une méthode 
directe et générale pour résoudre , ou du moins pour mettre 
en équations tous les problèmes de dynamique que l’on peut 
imaaginer. 
Cette méthode réduit toutes les lois du mouvement des corps 
à celle de leur équilibre, et ramène ainsi la dynamique à la 
statique. Le principe employé par Jacques Bernoulli dans la 
recherche du centre d’oscillation, avoit l’avantage de faire dé 
pendre cette recherche des conditions de l’équilibre du levier 5 
mais il étoit réservé à d’Alembert d’envisager ee principe d’une 
manière générale , et de lui donner toute la simplicité et la fécon 
dité dont il pouvoit être susceptible : nous en parlerons en détail 
dans l’article IV. 
Ce principe ne fournit pas immédiatement les équations néces 
saires pour la solution des différens problèmes de dynamique ; 
il apprend aies déduire des conditions de l’équilibre. Ainsi, en 
combinant ce principe avec les principes ordinaires de l’équilibre 
du levier, ou de la composition des forces, on peut toujours 
trouver les équations de chaque problème, à l’aide de quelques 
constructions plus ou moins compliquées. 
C’est de cette manière qu’on en a usé jusqu’ici dans l’appli 
cation du principe dont il s’agit ; mais la difficulté de déterminer 
les forces qui doivent être détruites, ainsi que les lois de l’équi 
libre entre ces forces, rend souvent cette application embar 
rassante et pénible, et les solutions qui en résultent sont presque 
toujours plus longues que si elles étoient déduites de principes 
moins simples et moins directs. 
La Grange, dans la première partie de son traité , se sert du 
principe des vitesses virtuelles , comme nous l’avons dit , pour 
trouver un moyen analytique très - simple de résoudre toutes 
les questions de statique, Ce même principe , combiné avec 
celui
	        
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