DES MATHEMATIQUES. Part. V. Liv. I. 55
équation du quatrième , la seconde en cinq , au moyen des cinq
racines d’une du cinquième.
Quant aux équations de degré impair , comme seroit celle-ci,
y 7 ay G y-by 3 by 4 -{■ cy 3 Ay 2 -f ay -y. î—o , elles sont toujours
divisibles parj/q-i , ce qui les réduit à une du degré pair , qui se
trouve conditionnée de la même manière , et conséquemment
réductible par la même voie à des équations du second degré. Le
mémoire où M. Euler fait ces remarques , en contient une mul
titude d’autres dignes de la sagacité de cet homme célèbre.
Les recherches de M. Bezout sur les équations en général ,
l’ont conduit à étendre encore beaucoup cette classe d’équations
susceptibles de résolution complette. C’est l’objet principal d’un
deses mémoires cités ci-dessus , savoir celui de l’année 1762,
Après avoir exposé ses vues sur le moyen de parvenir à une
résolution générale , et en avoir fait l’application à l’équation
cubique , ce qui lui en donne une solution neuve et singulière
ment élégante , il se propose ce problème ; étant donnée une
équation telle que x n -\-p x n ~~ qx n ~ 3 -f rx"' 4 , &c. -f- M—o, trouver
les conditions entre ses coejjiciens qui la réduiront à une
équation du même degréy u + /z. Car cette dernière équation est
toujours susceptible de solution complette. A cet effet , il sup
pose ce qui lui donne une nouvelle équation com
plette du degré n en m, et dont les coefiiciens sont des fonctions
de a. et h , dont la progression est régulière et élégante. Cette
équation que nous nommerons auxiliaire , lui sert à trouver la
valeur de h, et celles de a et b , qui sont les deux racines de
l’équation du second degré a ~ — o. Si donc main
tenant r le coefficient du terme suivant de l’équation donnée est
égal à celui du terme correspondant de l’équation auxiliaire ,
donné en a et h qui sont connus , le suivant au suivant, &c. les
deux équations seront absolument égales. On aura donc d’abord
au moyen de l’équation y n ——h ou y n ——puisque
ety — yq* Et cette valeur étant substituée dans l’équation
y — ~^ donne une valeur de x égale à la somme de /2—1 moyen
nes proportionnelles entre a et b.
Ainsi , par exemple , dans l’équation du cinquième degré
x 1 + px 3 -j- q x- -j- rx -f- t — o , quelques soient p et q , si r ( coef.
ficient de x ) se trouve égal au coefficient du terme correspon
dant de l’équation auxiliaire, savoir n ' n ~y ~~ ab(aa+ab+bh)
on aura x , ou pour mieux dire , une des valeurs de x , sera
"Ya 4 b + a 3 h- -f ]/<2 2 b 3 + ]/a b 4 . Or ces quatre quantités sont les
quatre moyennes proportionnelles entre a et b,