DES MATHÉMATIQUES. Part. V. Liv. I! %
Ainsi pour l’équation du quatrième degré x 4 -{-bx 3 -\-cx--\-dx~f=io\
si g est comme ci-dessus une valeur estimée à-peu-près , de x ,
on aura x
.f—g'—by' —.çgg — dg .
4g~-¥ ibg* + 2cg-)rd
; et pour le cinquième degré
x 3 -fbx 4 -\-cx 3 +dx 2 +/x—h—o f on auroitxzrz
1 1 1 ’ Sg*-4-4%’ -\-3cg>Jrdg+p
La loi pour tous les degrés est facile à appercevoir. Comme
aussi que si les coefficiens de l’équation proposée ont des signes
contraires à ceux qu’on a supposés , il n’y a qu’à les changer
dans la valeur de x , et si quelques-uns de ces termes manquent,
il n’y aura dans la valeur de x qu’à faire les coefficiens de ces
termes, égaux à o. Raphson auroit pu ainsi abréger ses tables , et
meme pour chaque degré ne donner qu’une formule comme
nous venons de faire.
Quoique nous ayions dit que par première valeur de x , il
falloit avoir une valeur estimée jusqu’à un certain point d’exac
titude , comme à moins d’une unité près ( si la racine excède
l’unité ) cela n’est pas absolument nécessaire. On arrivera tou
jours à son but, quoique par des pas plus lents ; mais si, comme
cela peut arriver dans les équations de degrés pairs , il n’y a
que des racines imaginaires , 'les différentes opérations qu’on
feroient ne donneroient que des valeurs divergentes , c’est-à-
dire qui, loin d’approcher d’un but quelconque, iroient en s’en
écartant sans cesse.
La méthode dont nous venons de donner une idée ne s’ap
plique pas seulement aux équations à une seule inconnue , mais
aussi à celles où deux inconnus , comme x et y , sont combinées
e ntr’elles et avec des quantités connues , et où il s’agit de déter-
terminer x en y ou y en x ( î ). Telle est celle-ci, y 3 ay — 2 a 5
-\-axy— x 3 = o. On trouve en y appliquant la règle ci-dessus
151 *5
<5 ©9 x*
16384** * ^ :C * »
qu’une des valeurs de y est a-\- x - ~ —
-l «2 4 64 Æ 512 a
série qui convergera beaucoup, si x est moindre que a. Mais
dans le cas contraire , Neuton enseigne à former une série ou
x entre dans le dénominateur , ce qui la rend convergente ,
et elle se trouve y — x - + 7— 4- , -r- , „ T .
4 64* 1 <312** 1 16384** 1
au surplus , dans l’application de cette méthode , quelques em
barras à déterminer le premier terme de la série , et c’est ce
que Neuton éclaircit , tant dans l’endroit de son Traité cité
ci-dessus, que dans une lettre à Oldenbourg (2), où il enseigne
à choisir ce premier terme, au moyen de son parallélogramme
analytique.
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Y a,
(1) Analysis per aequationes numero terminorum infinitas \ vid Commercium
Epistolicum , p. 11 et seq, edit. 1713.
(2) Ibid. p. 83 et seq.
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